Espoir n Le dossier des salaires, pendant depuis une dizaine d'années, devrait enfin trouver une solution, prévoient les enseignants universitaires, à la faveur de la rencontre de demain. Lors d'un point de presse tenu en marge de l'ouverture hier de l'université d'été du Conseil national des enseignants du supérieur, les responsables du Cnes ont abordé des questions cruciales telles que la grille des salaires et le statut particulier de l'enseignant du supérieur. Ali Boukaroura, membre du conseil, a ainsi souligné que ce statut comporte deux volets essentiels. Le premier finalisé concerne les différents cadres pédagogiques de l'enseignant. Quant au deuxième, il a trait à la grille des salaires et «aucune donnée officielle ne nous est parvenue à son propos». C'est pourquoi, souligne-t-il, «le Cnes ne peut donner son appréciation». M. Rahmani, coordinateur du Cnes, estime, pour sa part, que ce dossier est «complexe» et «très lourd». De l'avis des intervenants cependant, ce dossier, pendant depuis une dizaine d'années et pour lequel les enseignants ont pesé de tout leur poids pour le faire aboutir, arrive à son dénouement. Ils estiment que la bipartite prévue pour demain y apportera les réponses attendues. M. Boukaroura a estimé que les promesses des pouvoirs publics doivent aboutir. A ce titre, il rappellera une étude effectuée par le conseil et ayant établi un salaire estimatif, dont la fourchette, selon les syndicalistes, varie entre 75 000 DA et 150 000 DA. Une étude, précise M. Boukaroura, faite sur la base des données de l'année 1989. Par ailleurs, cette rencontre, considérée par les organisateurs comme un cadre propice pour la concertation et l'échange d'idées, a regroupé un nombre important d'enseignants membres du Cnes, des personnalités du monde politique ainsi que d'anciens responsables entre autres, Belaïd Abdesselam et Abdelhamid Mehri. Les différents intervenants ont souligné l'importance du rôle que pourrait jouer l'université dans les différents chantiers du pays. Dans le même sillage, Abdelhamid Mehri a eu à rappeler la politique entamée depuis les années soixante à l'université, mettant l'accent sur l'apport des langues étrangères dans l'enseignement. Idem pour Belaïd Abdesselam qui rappellera que l'Algérie ne comptait, il y a un demi- siècle, que quelques centaines d'étudiants, un nombre ayant aujourd'hui explosé pour atteindre un million d'étudiants auxquels, souligne l'ancien chef du gouvernement, il ne suffit pas de fournir un diplôme, mais aussi leur inculquer un enseignement de qualité pour assurer la relève. A signaler que plusieurs interventions sont inscrites à l'ordre du jour de cette université d'été qui s'étalera sur trois jours. Entre autres, il y a lieu de citer, «la mise en place des réformes des enseignements supérieurs, LMD» «l'évaluation de l'expérience de l'université d'Oran» et «les constantes sociétales et le champ universitaire».