Changement n Grasse matinée, virées au bord de la mer, jeux de la rue et autres activités ludiques ayant rythmé le quotidien des élèves pendant les grandes vacances de l'été, passent désormais à la trappe l'espace d'une année scolaire qui pointe son nez. Les élèves de la wilaya d'Oran, à l'instar de leurs homologues des autres régions du pays, se préparent, chacun à sa manière, à entamer une nouvelle année pédagogique. Deux mois et demi de vacances leur ont fait prendre des habitudes de relâchement. Pour autant, certains, plus studieux ou qui, peut-être, commencent à se lasser de cette longue période d'oisiveté, ont renoué d'ores et déjà avec les cahiers et autres stylos. «J'ai la chance d'avoir une sœur qui était en deuxième année secondaire l'an dernier, niveau auquel j'ai accédé cette année. J'ai commencé donc à réviser les leçons en utilisant ses manuels et elle m'aide, parfois, à résoudre des exercices de mathématiques surtout», dira Kamel qui est en filière scientifique. Ce lycéen n'est pas le seul à «se remettre dans le bain avant l'arrivée du jour J». Il faut dire qu'une telle pratique permet d'atténuer le «choc» de la rupture avec un mode de vie acquis pendant d'aussi longues vacances. Les prémices de la rentrée scolaire s'annoncent également et surtout par la frénésie des achats. Les marchandises aussi riches que variées qui font leur apparition dans les magasins du centre-ville, de l'incontournable marché de Medina Djedida ou au niveau de la boutique du quartier, aiguisent l'appétit des élèves et font craindre le pire aux parents. Il faut reconnaître que l'embarras du choix fait perdre la tête aux bambins dont le seul souci est d'avoir le plus beau cartable de l'école. Les parents n'ont qu'à se plier à l'évidence, quitte à s'endetter. «C'est leur rentrée scolaire. A notre époque, la vie n'était pas aussi chère. Le cartable, les manuels scolaires et même le tablier du frère aîné faisaient l'affaire et nous n'avions pas le droit de protester. Aujourd'hui, ce sont les enfants qui dictent leur loi», souligne, fataliste, un père de famille. Pour les nouveaux venus, l'école, cette grande inconnue, est redoutée par certains, alors que d'autres n'attendent que le grand jour afin d'affirmer haut et fort leur nouveau statut ! Au-delà des préparatifs et des dépenses y afférentes, la rentrée scolaire garde son cachet particulier, celui d'un moment fort dans la vie de tout enfant.