Le chef du gouvernement italien Romano Prodi a estimé possible une présence de la Syrie à la conférence internationale sur la paix au Proche-Orient à condition qu'elle fournisse des signes d'«ouverture au dialogue» et «de bonne volonté», lors d'une conférence de presse hier soir. «Nous estimons que le succès de la conférence de novembre sera d'autant plus fort si le nombre de ses participants est le plus élevé possible», a déclaré M. Prodi à l'issue d'un entretien avec le président libanais Fouad Siniora. «Il est clair que la Syrie en tant que participante active serait la bienvenue. Mais il est aussi très clair qu'il y a besoin d'un acte d'engagement, de bonne volonté et d'ouverture au dialogue de la part de Damas», a-t-il ajouté. Le président américain George W. Bush a appelé le 16 juillet à la tenue d'une conférence internationale pour relancer les pourparlers de paix au Proche-Orient, une proposition qui a reçu le soutien des chefs de la diplomatie des pays arabes à l'exception de la Syrie. Hier, le président égyptien, Hosni Moubarak, a entamé une série de rencontres à haut niveau pour donner toutes ses chances à cette conférence internationale. Il s'est entretenu avec le représentant du Quartette pour le Proche-Orient Tony Blair, le chef de la diplomatie italienne Massimo d'Alema et le roi Abdallah II de Jordanie. Romano Prodi a par ailleurs exprimé sa «satisfaction» au sujet de la reprise du contrôle par l'armée libanaise du camp palestinien de Nahr al-Bared, après plus de trois mois de combats meurtriers avec les islamistes du Fatah al-Islam. L'Italie a pris en janvier le commandement de la force de l'ONU élargie dans le sud du Liban (Finul), qui compte quelque 13 000 soldats, dont près de 2 500 Italiens, et a été déployée à la suite de la guerre entre Israël et le Hezbollah chiite pendant l'été 2006.