Résumé de la 73e partie n A la banque, Steve est obligé de remplir des formulaires pour le retrait d'une grosse somme. Pour ce faire on lui demande de voir le gouverneur. M. Strauss signa le chèque rapidement, le tendit à Steve et se leva. Son visage était pensif. «Je ne voudrais pas être indiscret, mais vous n'avez aucun ennui, monsieur Peterson ? Peut-être pouvons-nous vous être utiles ?» Steve se leva à son tour. «Non. Non, merci monsieur Strauss.» Sa voix résonna à ses oreilles, tendue et peu convaincante. «Je souhaite qu'il en soit ainsi. Nous vous apprécions énormément en tant que client de cette banque et, je l'espère, comme ami. S'il y avait un problème et que nous soyons en mesure de vous aider, je vous en prie, n'hésitez pas.» Il lui tendit la main. Steve la saisit. «Vous êtes vraiment très aimable, mais tout va bien, parfaitement bien, je vous assure.» Il sortit en portant sa valise, héla un taxi et lui donna l'adresse de la Banque fédérale de réserve. Une fois arrivé, on l'introduisit dans une pièce où les agents du F.B.I., l'air sévère, s'affairaient à compter et à photographier l'argent correspondant au chèque qu'il apportait. Steve leur jeta un regard morne. «Le roi était dans la maison des comptes, et il comptait son argent.» La comptine lui traversa l'esprit. Nina la chantonnait souvent à Neil avant de le coucher. Il retourna à Grand CentraI et manqua de peu le train de 15h 05. Le prochain ne partait pas avant une heure. Il appela chez lui. Dora décrocha et, l'agent Lamont lui parla du second poste. Aucune nouvelle. Aucun signe de cassette. Hugh Taylor serait de retour quand il reviendrait. L'idée d'avoir une heure à tuer, consternait Steve. Il avait mal à la tête ; une douleur lente, brûlante, qui le prenait au milieu du front et lui serrait les tempes comme un étau. Il réalisa qu'il n'avait rien mangé depuis hier midi. L'Oyster Bar. Il allait s'y installer et commander un apéritif et un potage aux huîtres. Il passa devant le téléphone d'où il avait essayé d'appeler Sharon la veille au soir. C'est alors qu'avait commencé le cauchemar. Il s'était immédiatement douté qu'il se passait quelque chose. Il y avait à peine vingt heures. Une éternité. Vingt heures. Où étaient Sharon et Neil ? Leur avait-on donné à manger ? Il faisait si froid dehors. Etaient-ils dans un endroit chauffé ? De toute façon, Sharon prendrait soin de Neil. Il le savait. Supposons que Sharon ait répondu au téléphone quand il avait appelé la nuit dernière. Supposons qu'ils aient tous les trois passé la soirée ensemble comme ils l'avaient prévu. Une fois Neil couché, il lui aurait dit : «Je ne t'offre pas grand-chose, Sharon. Tu pourrais sans doute trouver mieux si tu attends, mais n'attends pas. Epouse-moi. Nous sommes bien ensemble.» Elle l'aurait sans doute repoussé. Elle n'appréciait pas sa position sur la peine capitale. Bon, il est vrai qu'il s'était montré assez sûr de lui, inflexible, persuadé d'avoir raison. (à suivre...)