Photo : S. Zoheir Par Badiaa Amarni Le nombre des petites et moyennes entreprises(PME) en Algérie est passé de 180 000 en 2001 à 455 000 au mois de décembre 2009. Le taux de croissance dans ce secteur est évalué entre 9 et 12%, soit une moyenne de 10,5%. L'année 2009 à elle seule a enregistré la création de 30 000 PME. C'est les nouvelles statistiques avancées, hier, par le ministre de la Petite et moyenne entreprise et de l'Artisanat, Mustapha Benbada, invité de l'émission Tahaoulet de la radio Chaîne I. Sur un ton satisfait, il souligne que cela dénote de la performance des dispositifs mis en place par les pouvoirs publics et de l'esprit entrepreneurial qui est en train de s'installer parmi les rangs de la jeunesse algérienne. En rappelant les efforts consentis par l'Etat dans ce domaine et dans le domaine bancaire et fiscal, le premier responsable de ce secteur signale qu'au cours du prochain programme quinquennal il sera procédé au renforcement du travail déjà fait et l'élargissement des différents organismes mis en place. C'est ainsi que 15 nouveaux organismes, entre pépinière des entreprises et centres de facilitation, seront installés. Benbada a aussi émis le souhait de voir mis en place, dans les plus brefs délais, le centre national de sous traitance et l'Observatoire national de la PME. Tout ceci dans l'objectif d'améliorer l'environnement général de l'entreprise et ses performances afin de s'accaparer des parts de marché international. Par ailleurs, le ministre a évoqué la caravane du jeune entrepreneur qui sillonnera le territoire national afin de sensibiliser la jeunesse sur l'entrepreneuriat. «C'est pour mieux informer les jeunes des dispositifs et des démarches à suivre, depuis la mise en place d'une société jusqu'à la concrétisation du projet», explique l'invité de la Radio. Cette idée, encore au stade de projet, sera mise en œuvre au deuxième semestre 2010 sinon l'année prochaine une fois prêts les financements. Sur la mise à niveau des entreprises, le premier responsable du secteur a affirmé que 1 000 à 1 500 entreprises ont bénéficié d'un programme dans ce cadre, lors des dix dernières années. Selon Benbada, le gouvernement est prêt à donner la chance à 20 000 entreprises pour se mettre à niveau. Une enveloppe financière de 200 milliards de DA sera mise en place à même de mener à bien cette opération. «L'Etat est en train d'étudier depuis six mois ce dossier de la mise à niveau en rapprochant les visions des deux ministères, le notre et celui de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement.» Le tout, c'est l'adhésion des entreprises à ce programme, dit il. Et d'ajouter que malgré que l'opération est prise en charge par l'Etat, beaucoup d'entreprises rejettent ce projet car se mettre à niveau suppose de s'ouvrir et d'observer plus de transparence. Concernant le nouveau code des marchés publics, il prendra en charge les préoccupations des PME, en ce sens que ces dernières seront plus intégrées à l'avenir dans les projets, selon le ministre. Ce dernier fait savoir, à propos de l'artisanat, qu'un centre d'excellence pour la céramique sera mis en place à Tipasa dans le cadre d'une coopération algéro-espagnole. A Batna, c'est un centre technique de bijoux, notamment en or, qui sera créé, tandis qu'à Tamanrasset ce sera une école spécialisée dans les pierres de décoration qui sera mise en place dans le cadre d'un partenariat avec le Brésil. Le village artisanal de Sidi Fredj sera, quant à lui, réhabilité. Enfin, et pour ce qui est de l'exportation des produits, Benbada explique que la difficulté réside dans le fait que nos artisans n'arrivent pas à produire des quantités suffisantes et de manière permanente.