Retombée n Les attentats terroristes de Batna et de Dellys sont passés par là et la priorité est, plutôt, au resserrement des rangs pour «accompagner l'effort de lutte contre le terrorisme». C'est en rangs serrés que les trois partis de l'Alliance présidentielle sont sortis du sommet qui a réuni leurs leaders respectifs hier à Alger. «Ceux qui misaient sur le démantèlement de l'Alliance ont échoué dans leur mission», se félicite d'emblée le secrétaire général du FLN. Tout comme sont restés sur leur faim les représentants de la presse qui s'attendaient à voir étalées au grand jour les divergences des trois formations politiques sur la gestion des affaires du pays. La guéguerre estivale, alimentée par les déclarations de certains responsables du MSP sur le projet de révision constitutionnelle et, surtout, par la sortie fracassante de Ahmed Ouyahia qui n'a pas mis de gants pour fustiger la politique économique du Chef du gouvernement, semble définitivement enterrée. Même si Abdelaziz Belkhadem a pris le soin, dans son intervention, de répondre à ses détracteurs qui ne l'ont pas ménagé ces dernières semaines. Avec cette précaution de ne pas les nommer à aucun moment. Cela dit, les attentats terroristes de Batna et de Dellys sont passés par là et la priorité est, plutôt, au resserrement des rangs et à la conjugaison des efforts pour «accompagner et poursuivre l'effort de lutte contre le fléau du terrorisme jusqu'à son éradication». Belkhadem, Ouyahia et Soltani n'ont pas manqué l'occasion pour réaffirmer leur soutien, «comme au premier jour», à la politique de réconciliation prônée par Abdelaziz Bouteflika. Une politique qui va de pair, précise le chef du RND dans son allocution, avec la lutte antiterroriste. Après avoir condamné «avec force les actes terroristes qui ont ciblé les citoyens venus accueillir le président de la République à Batna et qui ont coûté la vie à quelques défenseurs de la patrie à Dellys», les trois partis ont tenu à dénoncer les «tentatives désespérées pour déstabiliser le pays» et exprimé leur «solidarité totale et de principe avec les familles des victimes de ces attentats terroristes» tout en rendant hommage aux citoyens algériens qui ont organisé des meetings à travers le territoire national pour «dénoncer ces actes barbares». La rentrée sociale marquée par un climat délétère et une flambée sans précédent des produits de première nécessité n'a pas été occultée par les chefs des trois partis qui ont relevé la nécessité «de poursuivre les efforts consentis pour la prise en charge de la situation sociale des citoyens et l'amélioration de leur pouvoir d'achat, en prenant les mesures idoines». Il a été également décidé la création d'une commission formée de représentants des trois partis, pour l'élaboration d'un projet de révision des deux codes de commune et de wilaya de manière à répondre aux nouvelles exigences du climat politique dans le pays et à consolider les prérogatives des Assemblées locales élues. Enfin, et avec près de six mois de retard, la présidence de l'Alliance est passée au Mouvement de la société pour la paix.