Ce record historique enregistré, hier, à New York, s'explique, selon les analystes, par la baisse continue des stocks de brut américains, le scepticisme affiché par le marché face à la décision de l'Opep d'augmenter légèrement sa production, l'approche de l'hiver et… la tempête tropicale qui s'est formée au large des côtes du Texas ! Le prix d'un baril de light sweet crude échangé à New York pour livraison en octobre a inscrit un nouveau record historique en grimpant jusqu'à 80,18 dollars en séance. Son prix a triplé en l'espace de seulement quatre ans. Il a aussi établi un record en terminant à 79,91 dollars, soit une hausse de 1,68 dollar. Le prix du brut a flambé de 25% depuis un an à New York. A Londres, les cours du baril de brent de la mer du Nord ont atteint 77,93 dollars le baril, son plus haut niveau depuis la mi-juillet 2007. Ils ont clôturé en hausse de 1,30 dollar à 77,68 dollars. Cette envolée a plusieurs causes : le scepticisme du marché face à la décision de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) d'augmenter légèrement sa production, la baisse continue des stocks de brut américains, confirmée hier par le département de l'Energie des Etats-Unis (DoE) et l'approche de l'hiver dans l'hémisphère Nord. Selon les analystes, même… la tempête tropicale qui s'est formée, hier, au large des côtes du Texas est pour quelque chose dans cette envolée, sachant qu'elle constitue une véritable menace pour les installations pétrolières du golfe du Mexique et, par ricochet, pour la production de pétrole aux Etats-Unis qui pourrait être interrompue pendant de longs mois comme ce fut le cas en septembre 2005. Certes, les cours ont légèrement baissé ce matin dans les échanges électroniques cotés en Asie, sous l'effet de prises de bénéfices au lendemain du record établi à New York. Néanmoins, les analystes s'attendent à ce qu'ils augmentent de nouveau dans les prochains jours. Et pour cause : plus l'hiver approchera, plus la demande grimpera, expliquent-ils. Cela d'autant plus que les pays consommateurs ne pourront pas vraiment compter sur leurs stocks qui se trouvent déjà à un niveau alarmant, selon eux.