Le sommet sur le cyclisme prévu à Paris les 22 et 23 octobre devrait précipiter l'utilisation du passeport sanguin, méthode de suivi biologique déjà en chantier depuis plusieurs mois et qui pourrait être opérationnelle pour traquer les tricheurs lors du Tour de France-2008. Plusieurs responsables de l'Agence mondiale antidopage (AMA), à commencer par son président Dick Pound et son vice-président Jean-François Lamour, évoquent ce thème comme la pierre angulaire du sommet organisé à l'initiative du ministère Français de la Santé, de la Jeunesse et des Sports. «C'est le thème principal que nous avons abordé avec (la ministre française) Roselyne Bachelot», a expliqué M. Pound, qui fut, en juillet, dans la foulée d'un Tour de France assombri par les scandales, le premier à proposer la tenue de cette réunion. Avant de laisser la main au ministère français devant la réaction épidermique de l'Union cycliste internationale (UCI) avec qui l'AMA entretient des relations houleuses. «Si le suivi est mis en place au 1er janvier, il y aura six mois d'antériorité pour que ses résultats puissent être utilisés pour le Tour-2008», a estimé M. Lamour.