Le Samu social d'Alger a assisté, durant la période allant de janvier à juillet 2007, un total de 1 452 personnes en situation de détresse sociale, dont 800 hommes, 508 femmes et 144 enfants. Depuis le début du ramadan, entre 60 et 80 sans-abri sont récupérés dans les rues de la capitale à chacune de leur sortie par les éléments du Samu social d'Alger. C'est le premier responsable de l'organisme, Mustapha Alilat, qui l'a fait savoir dans une déclaration à l' APS précisant que le nombre réel de sans-abri à Alger est très élevé comparé à ceux récupérés par le Samu, puisque, dit-il, une grande partie d'entre eux rejette l'aide proposée. «Ils refusent de venir avec nous», déplore-t-il. Les personnes ainsi récupérées sont acheminées, en collaboration avec les services sanitaires et ceux de la Protection civile, vers les centres du Samu où ils bénéficient d'une «prise en charge permanente». Des repas chauds leur sont offerts et des équipes composées de médecins, de psychologues et d'éducateurs sociaux, s'occupent d'eux en permanence notamment pendant le mois de ramadan et à l'approche de l'hiver. «Notre rôle est d'offrir une aide d'urgence, il est donc naturel que cette activité soit relayée par un travail post-urgence, les personnes prises en charge par le Samu social restent entre 1 et 30 jours au centre de Dely Ibrahim, en fonction de leur profil psychosocial», a-t-il encore précisé. «A la fin de ce séjour, le Samu social les oriente vers la réintégration sociale et familiale ou vers un placement institutionnel dans des centres de «relais» qui relèvent également de la wilaya d'Alger et qui prennent alors en charge l'étape post-urgence de leur suivi et leur propose un soutien éducatif. Le Samu rencontre parfois des difficultés à trouver des placements pour les sans-abri, essentiellement du fait du manque de places», insistant sur «le surpeuplement, qui atteint des taux d'occupation record avec le chiffre de 180 pour les femmes et les enfants et de 165 pour les hommes». Le nombre des sans-abri récupérés augmente en permanence et il s'agit surtout de femmes qui ne sont pas d'Alger ainsi que de jeunes enfants. «Près de 90% des personnes hébergées au niveau du centre du Samu proviennent de l'intérieur du pays, pour différentes raisons, notamment, à cause des violences familiales à l'égard des femmes et des enfants», relève M. Alilat. Le même responsable a indiqué que son établissement a assisté, durant la période allant de janvier à juillet 2007, un total de 1 452 personnes en situation de détresse sociale, dont 800 hommes, 508 femmes et 144 enfants. Il a en outre indiqué avoir reçu récemment de la wilaya d'Alger dont le Samu relève directement, une enveloppe de 15 millions de dinars supplémentaires au titre du budget de fonctionnement, afin de «renforcer les équipements et d'améliorer les services».