Une autre légende rapporte que Khadidja, avant de se marier, exigeât que son prétendant dispose également de pouvoirs surnaturels. Au bout de quelques mois, un jeune homme vient trouver la jeune bergère pour lui demander sa main. Khadidja lui fit part de son exigence et l'homme, en guise de réponse, s'en alla dans la forêt limitrophe du village pour y revenir avec une bête de somme chargée de bois mort fagotés à l'aide de serpents au lieu d'une corde. Depuis, le mari de Khadidja fut surnommé Vou Lahmel Izerman, (l'homme aux fagots de serpents). Après leur mariage, ils décidèrent d'un commun accord que le premier qui quittera ce monde devra aménager la maison du couple en mausolée. Le sort voulut que ce soit Khadidja qui décède la première. Les pèlerins qui s'y rendent chaque mercredi des mois de juillet et d'août passent la nuit sur place en compagnie d'ldheballen, et le lendemain matin les marabouts égorgent en guise de sacrifice les moutons et les béliers reçus en offrande pour les distribuer équitablement entre les pèlerins et les villageois. Selon les dires de descendants de Khadidja, cette dernière aurait même combattu l'occupant colonial au même titre que Lalla Fadhma N'soumer, alors que d'autres révèlent qu'elle était une religieuse exemplaire qui prêchait la bonne parole et qui réconciliait les tribus et villages antagonistes.