Résumé de la 4e partie Les trois hommes ont appris qu?une exécution était prévue pour le lendemain à l?aube. Ils passent la nuit à prier et à réciter des versets du Coran. Et il se lève, va vers le guichet, essayant d?écouter le bruit venant de dehors? ? Rien ! ? je vais prier un peu, comme Réda ! Et il entreprend de faire ses ablutions prenant l?eau à même le seau placé sur l?égout. Mais l?esprit de Moncef est trop agité pour se concentrer sur quoi que ce soit. ? Je vais chanter un peu, ça me fait du bien ! Ali se redresse ? Arrête, Tu veux recevoir une nouvelle raclée ? ? Non, je vais chanter doucement, toutes les chansons que j?ai appris au djebel, écoute, Ali ? Doucement, ne dérange pas Réda ! Et Moncef murmure les chants patriotiques, ponctués par les «Allah Akbar» de Réda. Ali, bouleversé, ne peut retenir ses larmes. Quand il a épuisé son répertoire, Moncef lance de sa voix rauque et basse, des chansons chaâbies apprises à La Casbah et au café de Da Larbi? Et, comme l?aube approche, Ali et Réda, imités par Moncef, s?agenouillent à nouveau, pour réciter des versets coraniques d?une voix monocorde, saccadée, de plus en plus fervente. Brusquement la clé tourne dans la serrure, et ils n?ont pas le temps de réaliser que des soldats s?engouffrent dans le cachot, les aveuglant de leurs torches. ? C?est celui-là, dit une voix. Deux soldats se jettent sur Moncef qui se met à gigoter de toutes ses forces, et le traînent hors de la cellule. ? Chante, Moncef, chante ! crie Ali Et il entonne de toutes ses forces la chanson fétiche de ceux qui vont mourir. ? Min djibalina talaâ? Réda l?imite. Et Moncef, soudain calmé, se met, lui aussi, à chanter, la tête haute, entre ses tortionnaires? Et alors, de toutes les cellules, s?élève le chant du djebel, le chant de la liberté. ? Je t?avais dit de te taire, salaud, dit le soldat. Il tire son poignard, et l?enfonce dans le flanc de Moncef. Des gouttes de sang vermeil s?écoulent en laissant des traces? Sa voix faiblit et il disparaît derrière la porte qui le mène à la guillotine? Longtemps encore, Serkadji résonne de colère et de menaces?