Résumé de la 11e partie n Assia va au dispensaire avec le docteur Mourad, qui l'a croisée dans la rue. Il lui annonce qu'il s'entend bien avec le docteur Nadia et qu'ils sont faits l'un pour l'autre. Au dispensaire, c'est Mourad lui-même qui lui récupère ses analyses. — C'est ma voisine, dit-il à l'infirmier du centre sanguin, réservez-lui toujours un traitement de faveur ! Mais cette marque d'attention ne la touche guère : elle n'en a plus besoin, puisqu'elle sait que, désormais, il aime une autre ! Elle le suit dans son cabinet. — vos analyses sont parfaites, lui dit-il, vous ne souffrez d'aucune maladie. — Ah, oui, dit-elle, mais alors, cette faiblesse ? — Un manque de vitamines ! Je vais vous prescrire quelque chose... Il se met au bureau et lui fait une ordonnance. — voilà, vous allez retrouver vite vos forces ! — je reviens pour un contrôle ? — Ce n'est pas utile... — comment savoir alors si je suis guérie ? Elle a pris un air si pitoyable qu'il hoche la tête. — alors, revenez à la fin du traitement... — c'est que je me sens bien avec vous, dit-elle en minaudant. Il la regarde. — Ah oui ? — vous êtes un bon docteur, on se sent toujours bien avec vous ? Mais va-t-il comprendre ses sentiments ? Peut-on être à ce point aveugle ? — C'est gentil, dit-il. — si, si, continue-t-elle, je vous apprécie beaucoup! Il la regarde, surpris par le ton, hésitant sur ce qu'il faut faire. Assia l'appelle du regard : «Viens, prends-moi dans tes bras, embrasse-moi, serre-moi contre toi !» A ce moment-là, la porte du cabinet s'ouvre, rompant le charme. C'est le docteur Nadia. — Mourad, tu es là. — Nadia ! Il se lève, va vers elle et lui fait la bise. — Je consultais une voisine... — je t'ai cherché... Il rit : — Eh bien, tu m'as trouvé... Il regarde sa montre. — Les consultations, c'est dans une heure. On va prendre un pot ? — volontiers, dit la jeune femme. Il la prend par la main et sort avec elle. Il n'a dit aucun mot à Assia qui étouffe de rage. (à suivre...)