Le président du FCE a été le premier à prendre la parole lors de cette conférence-débat à laquelle beaucoup d'économistes et de chefs d'entreprises ont été conviés. Dans son intervention, Réda Hamiani s'est félicité, au nom de l'organisation qu'il préside, de l'accord conclu récemment entre le gouvernement et l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) : «Le FCE a été parmi les premiers à déplorer le gap qui existe entre les salaires et les prix et à appeler à reconstituer la classe moyenne.» Toujours est-il que l'amélioration du pouvoir d'achat des citoyens et de leur niveau de vie doit passer par le «partage de la productivité» et non pas par le «partage de la rente pétrolière», a-t-il enchaîné. Si le FCE s'est prononcé par le passé pour l'augmentation des salaires, «c'est parce que les salaires étaient laminés par l'ajustement structurel, il fallait donc une politique de rattrapage sachant que les prix ont augmenté sensiblement, alors que les salaires n'ont pas évolué d'un iota». «Mais nous sommes plus mesurés à présent. Nous pensons, désormais, que c'est la productivité qui doit nous guider dans toute augmentation des salaires», a noté M. Hamiani. Et de relever que l'économie mondiale connaîtra une forte inflation dans les années à venir, ce qui se répercutera négativement sur le niveau des prix dans notre pays. «Que va-t-on faire alors des salaires ?», s'est-il interrogé.