Réda Hamiani rappelle les bienfaits, sur le plan économique, d'une telle option qui permettrait, entre autres, au système économique “d'être en phase avec le système financier”. Le président du Forum des chefs d'entreprise a annoncé, hier, sur les ondes de la Chaîne II, de la Radio nationale que l'association qu'il préside, le Forum des chefs d'entreprise (FCE) en l'occurrence, a commandé récemment à un bureau spécialisé une étude d'impact sur le système actuel d'organisation du travail qui comprend un week-end vendredi-samedi. Ce travail devrait aider à quantifier les pertes subies par l'économie de manière générale en raison de l'application d'un système de repos hebdomadaire différent de ce qui est en cours que ce soit dans les pays occidentaux ou dans beaucoup de pays arabes. L'étude permettrait très prochainement, selon M. Hamiani, d'avoir des données précises sur les conséquences du système appliqué. “Nous ne voulons pas d'un changement pour le vendredi qui est un jour sacré pour les musulmans, tout comme le dimanche pour les chrétiens et le samedi pour les juifs. C'est pour cela que nous proposons un week-end vendredi-samedi”, explique le président du FCE qui rappelle, à l'occasion, les bienfaits sur le plan économique d'une telle option qui permettrait, entre autres, “d'être en phase avec le système financier”. Pour M. Hamiani, le changement de jours de repos hebdomadaire a été depuis longtemps une revendication du FCE et il sera remis sur la table, car selon lui, le système actuel gêne énormément l'économie nationale et induit des pertes au niveau de la croissance. Interrogé à propos des conséquences induites par l'application de l'accord d'association avec l'Union européenne il y a près de deux années, M. Hamiani a affirmé que le flux attendu des marchandises européennes n'a pas eu lieu deux ans après la signature de l'accord. Pourtant, il y avait auparavant, d'après lui, beaucoup d'inquiétudes quant à des conséquences désastreuses sur les entreprises locales. Le président du FCE confie même son étonnement par rapport à une telle situation, expliquant que, contrairement aux prévisions, les échanges entre l'Algérie et l'Union européenne ont connu pendant des années une légère baisse passant de 62-63% en 1998-99 à 55-56% en 2006-2007. Pour lui, les importations massives de produits asiatiques ont énormément ralenti les échanges avec l'Europe dont les produits présentent une meilleure qualité. L'invité de l'émission “Le rendez-vous économique” a d'ailleurs pris la défense du produit européen, un modèle, selon lui, de conformité, de régularité et de qualité, contrairement au produit asiatique qui souffre de contrefaçon et d'informel, même si son prix est 30% moins cher. M. Hamiani a, par ailleurs, plaidé en faveur de l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) car, d'après lui, “notre pays ne peut pas rester isolé” et l'organisation demeure “une bonne tribune pour défendre ses points de vue”. Interrogé sur la conduite du processus de privatisation, le président du FCE s'est félicité du rythme de l'opération en soulignant la réussite des expériences menées jusque-là dans ce cadre. Hamid SaIdani