Résumé de la 102e partie n Steve prend sa voiture pour se rendre au rendez-vous du Renard. Il sait que la présence des policiers n'est pas souhaitée. Mais, ils le suivent... «Chance ?» Steve s'étonna du mot comme s'il l'entendait pour la première fois. «Je penserai plutôt à cette vieille malédiction du Wexford. Vous la connaissez, peut-être ? — Je ne crois pas. — Je ne m'en souviens pas parfaitement, mais c'est à peu près ceci : «Que le renard bâtisse son terrier dans ton foyer. Que la lumière s'efface de tes yeux et que jamais plus tu ne voies ce que tu aimes. Que la boisson la plus douce te soit la plus amère des coupes de chagrin...» Ce n'est pas tout, mais ça résume assez bien. Plutôt de circonstance, non ? Sans attendre la réponse, Steve s'éloigna. Hugh regarda la Mercury sortir de l'allée, tourner à gauche vers l'autoroute. Que le renard bâtisse son terrier dans ton foyer. Dieu vienne en aide à ce pauvre Peterson. Secouant la tête pour chasser une impression de fatalité, Hugh enfila son manteau. Aucune des voitures du F.B.I. n'était dans l'allée. Tous les agents passaient par la porte de derrière, traversant l'hectare de bois désert qui entourait la propriété de Steve. Ils avaient garé leurs voitures sur le chemin tracé à travers bois lorsque les égouts avaient été installés. De la rue, elles étaient invisibles. John Owens tirerait peut-être quelque chose de la cassette envoyée par le kidnappeur. Ancien agent du F.B.I., John- avait perdu la vue il y a vingt ans et il avait cultivé une ouïe tellement fine qu'il était capable d'interpréter des bruits de fond sur les enregistrements avec une précision remarquable. On faisait toujours appel à lui chaque fois que se présentait ce genre de preuve. Ensuite, comme d'habitude, la cassette serait soumise aux tests de Iaboratoire ; mais cela prendrait des jours. Sans donner de raison, Hugh avait questionné Steve sur Nina : famille de la grande bourgeoisie de Philadelphie, quatrième génération. Nina avait été élevée dans un pensionnat en Suisse, le collège de Bryn Mawr. Ses parents passaient la plus grande partie de leur temps dans leur propriété de Monte-Carlo. Hugh se souvenait de les avoir rencontrés lors des funérailles de leur fille. Ils étaient venus par avion, pour le service religieux et I'enterrement ; avaient à peine adressé la parole à Steve. Un couple de patates froides, s'il en est ! Mais ces renseignements suffiraient sans doute à Owens pour détecter si la voix était réellement celle de Nina ou une imitation. Hugh ne doutait guère du résultat. L'autoroute Merritt avait été sablée et bien que la neige continuât à tomber, Steve conduisait plus facilement qu'il ne s'y attendait. Il avait craint que le ravisseur n'annulât son rendez-vous si les routes étaient dangereuses. A présent, il était certain de le rencontrer, d'une façon ou d'une autre. Il se demandait pourquoi Hugh l'avait interrogé sur le passé de Nina. Il n'avait demandé que quelques renseignements de base. «Dans quel collège votre femme faisait-elle ses études, monsieur Peterson ? Où a-t-elle été élevée ? — Au collège de Bryn Mawr.» (à suivre...)