Une enquête publiée hier par la FOREM dévoile une indicible réalité : 600 000 enfants de moins de cinq ans sont mal nourris. 150 000 d'entre eux souffrent de carences liées à la forme la plus sévère de la malnutrition. Décortiqués, ces chiffres laissent déduire que des millions d'enfants de tous âges ne mangent pas à leur faim. Le hasard fait bien les choses, dit-on. A peine le ramadan terminé avec son lot de dépenses excessives en alimentation pour les uns et de privations pour les autres, que l'on célèbre la Journée mondiale de l'alimentation. Comme toutes les célébrations de circonstance, l'événement se présente comme l'occasion propice pour dresser un état des lieux de la nutrition dans notre pays. Les Algériens mangent-ils bien ? Trop ? Pas assez ? Les résultats de récentes études, publiés simultanément avec le bilan chiffré de l'opération de solidarité dite «Couffin du ramadan» menée par le ministère de la Solidarité nationale et le Croissant-Rouge algérien, font froid dans le dos. Plus d'un demi-million d'enfants de moins de cinq ans souffrent de problèmes liés à la malnutrition. Certains d'entre eux sont exclusivement nourris au sein. Autrement dit, il est aisé de déduire que les enfants de tous âges mal nourris se compteraient par millions. Les adultes ne sont pas mieux nantis.