Paramètres n Hausse de l'espérance de vie, baisse progressive du taux de la mortalité infantile et maternelle, augmentation de la nuptialité, baisse de la fécondité sont, entre autres, les éléments marquants de la transition de la population en Algérie. La population algérienne a connu une transition profonde et une mue visible, si l'on se réfère aux chiffres du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière présentés par Fawzi Amokrane, un responsable de la Direction de la population du ministère. Le fait le plus apparent reste inéluctablement celui de l'espérance de vie qui est passée de 47 ans en 1962 à 76,2 en 2007 et des prévisions prévoient d'atteindre 80 ans à l'horizon 2025. Un chiffre qui s'explique, selon le responsable du ministère de la Santé, par l'amélioration du cadre de vie des Algériens qui ont tendance de plus en plus à accéder à l'éducation, aux biens de consommation et à ceux de l'équipement, mais aussi à un accès renforcé aux soins de santé. Parmi d'autres facteurs déterminants dans cette transition démographique que connaît encore la population dans notre pays, figure également la baisse des taux de mortalité infantile et maternelle. La première a connu une baisse remarquable en passant de 500 pour 1000 habitants en 1962 à 88,9 / 1000 en 2007, toujours selon les statistiques du ministère. La mortalité maternelle connaîtra, elle aussi, une baisse substantielle passant de 171 / 100 000 à l'indépendance à 24,7 /100 000 pendant l'année en cours. Par ailleurs, les mariages sont de plus en plus fréquents. Selon les chiffres fournis par le ministère, il y a lieu de confirmer la thèse mettant en exergue la tendance haussière de ces dernières années. Les mariages reportés du fait de la conjoncture des années 90 se récupèrent actuellement. Ainsi, les chiffres indiquent qu'on est passé de 148 000 en 1994 à 163 000 en 1999 frôlant l'année dernière les 295 000 mariages. Cependant un contraste est visible, celui de la baisse du taux de la fécondité, qui est passé de 7,1 enfants par femme en 1962 à 2,27 enf./fem. en 2007. Ce phénomène est expliqué grosso modo par le recul de l'âge au mariage des femmes, le recours à grande échelle à la contraception, l'instruction de la fille, l'accès progressif de la femme à la vie active et à l'emploi. Il y a lieu de souligner également l'adoption de comportements nouveaux à l'égard de la procréation et de la qualité vie. À la lumière de ces indicateurs clés sur les changements qui se sont opérés dans la société algérienne depuis l'indépendance, l'évolution pyramidale selon les âges a pris une autre tournure. Les 20/59 occupent la première place passant de 35,94% en 1966 à 53,17% en 2006, suivent les moins de 20 ans avec 39,58% alors que cette catégorie était en tête du classement en 1966. Et à l'évidence, la catégorie des plus de 60 ans vient en dernière position avec 7,33%.