Point n Les intervenants ont tous dressé à coups de chiffres les bilans de leur secteur en matière de lutte contre la malnutrition. Pas moins de 4 ministres (ceux de la Solidarité nationale, du Développement rural, de l'Agriculture, des Ressources hydriques, le chef de cabinet du ministère de la Santé représentant M. Tou), ainsi que M. De Lanoy, représentant de la FAO à Alger, ont fait le déplacement hier matin, à la salle de conférences de la chambre nationale de l'agriculture sise à la Safex, à la faveur de la Journée mondiale de l'alimentation célébrée le 16 octobre de chaque année. A cette occasion, les différents intervenants ont été unanimes pour dire qu'en dépit de quelques insuffisances constatées çà et là, la situation en matière d'alimentation n'est pas aussi critique comme certains ont tendance à le faire croire. Intervenant en premier, Djamel Ould Abbas, ministre de la Solidarité rappellera qu'en 1948, lors de l'adoption de la déclaration des droits de l'homme, le droit à l'alimentation a été élevé à un haut rang. «Ce n'est ni plus ni moins que le droit à la vie», précisera-t-il, non sans faire remarquer que les puissances étrangères ne s'impliquent pas suffisamment dans la lutte contre la pauvreté et, partant, contre la sous-alimentation. Parlant des efforts que son département déploie en direction des enfants, il dira que les «mille cantines ouvertes, notamment en milieu rural, constituent la preuve de l'intérêt porté à cette frange». M. Sellal, ministre des Ressources hydriques, fera savoir que son département avait un grand rôle à jouer dans le développement de l'agriculture dans la mesure où cette dernière est inconcevable sans l'apport d'eau. Il dira que ce sont ,(surtout) 600 millions de m3 d'eaux usées traitées et recyclées qui sont utilisées dans l'agriculture. Prenant la parole au nom du ministre de la Santé retenu par d'autres obligations, le chef du cabinet du ministère de la Santé insistera pour dire que la situation de la santé infantile n'est pas si sombre que ça. «Les chiffres fantaisistes donnés par les uns et les autres, au sujet de la tendance évolutive de l'état nutritionnel des enfants de moins de 5 ans, ne reflètent guère la réalité. Le taux global des cas de malnutrition grave ne représente que 06% des enfants de moins de 5 ans», tiendra-t-il à préciser. Pour sa part, Saïd Barkat, ministre de l'agriculture, commentant l'augmentation de certains produits sur les marchés mondiaux, dira qu'il avait comme l'impression que certains pays riches voulaient faire payer aux pays producteurs de pétrole le prix élevé de l'or noir. «En dépit de tout cela, je vous dirais que l'Algérie est à l'aise en matière d'alimentation avec la disponibilité de stocks suffisants de nourriture, malgré la sécheresse et le problème de l'eau. Pour le premier responsable du secteur de l'Agriculture, les chiffres parlent d'eux-mêmes rien que pour la production céréalière, cette dernière est passée de 9 millions de quintaux en 1999 à 43 millions lors de la campagne 2006-2007. Chez nous, il y a plus lieu de parler d'un problème d'équilibre alimentaire que d'autre chose», insistera-t-il. Dans la foulée, il déplorera le fait que les pays les plus industrialisés du monde ne contribuent pas efficacement à lutter contre la pauvreté. Intervenant en dernier, M. De Lanoy, représentant de la FAO à Alger, assurera les responsables algériens que l'institution onusienne était disposée à soutenir davantage notre pays dans le développement de l'agriculture. A la fin des interventions, des médailles ont été remises aux opérateurs algériens ayant le plus contribué à l'essor de l'agriculture dans notre pays.