Fin n Une oraison funèbre à la mémoire d'Alsat-1 sera prononcée en principe le 28 novembre prochain au siège de l'Agence spatiale algérienne (Asal), à Bouzaréah (Alger). Le moment est au recueillement : il s'agit de la mort théorique du premier, l'unique, micro-satellite que possède le pays. Du moins jusqu'ici. Mis en orbite le 28 novembre 2002, cet engin spatial a été conçu pour une durée de vie de cinq ans. Son montage a coûté 11 millions de dollars et sa mission était de «surveiller la Terre». Techniquement, selon M. Oussedik, directeur général de l'Asal, Alsat-1 peut encore fonctionner jusqu'en 2010. Comment ? «La durée de vie du microsatellite vient à expiration, mais des vérifications techniques ont montré que l'engin est en bonne santé. Il peut encore fonctionner pendant deux à trois ans», a-t-il indiqué, hier lundi, en marge des travaux de l'Atelier international sur les changements climatiques et adaptation en Afrique (le rôle des technologies spatiales). Inauguré hier lundi à l'hôtel El-Djazaïr (Ex-St-George) à Alger, cet atelier sera clôturé demain par une série de recommandations. Cette rencontre internationale est dédiée à la «problématique des changements climatiques en Afrique», selon les termes de Boudjamaâ Haïchour, ministre chargé de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication qui a procédé à l'inauguration de la rencontre. Le cinquième anniversaire du satellite sera marqué, déclare-t-on, par la présentation d'un bilan général des services rendus par le «Spoutnik» algérien. Exemples : Alsat-1 a été utilisé depuis sa création comme outil de mesure des surfaces touchées par les incendies de forêts ; il a été un instrument efficace dans le cadre de la lutte anti-acridienne et il a aidé à la réalisation de la carte nationale de sensibilité à la désertification par télédétection, en cours d'actualisation. Par la même occasion, il sera question de la manière d'assurer la relève. Des actions ont été initiées dans ce sens, affirme M. Oussedik. Selon lui, une équipe d'experts algériens dans le domaine spatial est en formation à Toulouse (France). Objectif : la création de Alsat-2A. Rendez-vous : mai 2008. Campagne de lancement : fin 2008. «Le projet avance normalement», annonce le premier responsable de l'Asal. Alsat-2A sera donc une création nationale sous une assistance française. Après cette expérience, l'équipe algérienne sera appelée à créer elle-même un microsatellite similaire. On lui a déjà donné un nom : Alsat-2B. Il devrait naître dans deux ans. M. Oussedik prévient : «Ce ne sont là que des prévisions.» Changements climatiques L'Afrique plus vulnérable l Lors de l'inauguration de l'atelier international sur les changements climatiques, M. Haïchour a affirmé, devant un parterre d'experts en la matière et des ambassadeurs, que «la question de la vulnérabilité et de l'adaptation aux impacts du changement climatique constitue une priorité absolue pour les années à venir. Cet aspect possède une résonance particulière pour le continent africain». L'orateur observe que «l'Afrique, en raison de ses caractéristiques climatiques et économiques, est extrêmement vulnérable aux effets négatifs du changement climatique».