Le renchérissement continu de la monnaie européenne n'a pas que des répercussions sur le commerce extérieur. En fait, comme aiment à le rappeler nos économistes, dont Mustapha Mekidèche, la flambée de l'euro et par extension la fragilisation du dollar pose un problème quant aux réserves de change du pays qui sont sous forme de bons de trésor américains qui, à mesure que l'envolée persiste, perdent sensiblement de leur valeur et de leur pouvoir d'achat. En s'amenuisant, ces bons de trésor US, rendent fragiles, ainsi, les réserves de change de l'Algérie, forcée, selon un économiste, «d'importer l'inflation à bon marché». Analystes et chefs d'entreprise exhortent l'Etat à définir en urgence une politique transparente en matière de stocks de réserves dormant dans les banques américaines en prenant, surtout, en compte l'évolution des marchés monétaires sans perdre de vue la problématique parité euro-dollar. Il ne faut pas, en outre, perdre de vue un détail assez intéressant : au cours des huit premiers mois de 2007, le pays a réalisé un excédent commercial de presque de 20 milliards de dollars, mais ce chiffre représente, cependant, une baisse de quelque 4,16 milliards de dollars par rapport à la même période de l'année dernière, en raison de la chute des exportations et la hausse des importations, mais surtout en raison du raffermissement de l'euro pendant cette période. Il est à préciser, aussi, que les recettes de l'Algérie ont été affectées par le raffermissement de l'euro. Les ventes de l'Algérie s'effectuent surtout en dollars, alors que la quasi-totalité de ses importations est facturée en euros.