Le Centre national pour femmes en difficulté de Bou Ismaïl a organisé mardi un grand mariage pour l'une de ses pensionnaires à la salle des fêtes de Tipaza. La jeune fille ne cessait de pleurer lorsque nous l'avons abordée au moment où elle se coiffait et se préparait pour la henna que sa belle-mère de Douaouda devait lui mettre. Leïla, 23 ans, a été un jour harcelé sexuellement par son beau-père (mari de sa mère). Elle a été également victime du divorce de ses parents absents à son mariage. «Malgré cela je suis très heureuse de pouvoir enfin fonder un foyer et vivre une vie décente au sein d'une famille sans oublier de remercier mon autre famille au centre et notre maman la directrice qui nous apporte tout son soutien moral et matériel», nous confiera Leïla toujours en sanglots. «Ma fille a choisi de fuir son beau-père pour sauver le mariage de sa maman et ses demi-frères et sœurs », nous confiera Mme Hanifa Benghanem, directrice du centre, avant d'ajouter : « Je n'ai pas été exigeante envers la belle-famille mais j'ai conditionné la paix et la vie stable pour ma fille.» 20 pensionnaires du centre se sont mariées depuis 2002, selon Mme Benghanem. «On vise une vraie insertion socio-professionnelle de nos pensionnaires», reprendra-t-elle, car ces femmes bénéficient de formations professionnelles dans des centres et peuvent également travailler et exercer des métiers. Ce qui a été le plus touchant ce sont les beaux cadeaux offerts à la mariée par les pensionnaires et le personnel du centre dont la directrice. Des robes pour la tasdira et la robe blanche sont des dons de bienfaiteurs pour que Leïla se marie comme les autres. InfoSoir présente à la mariée toutes ses félicitations et lui souhaite une vie heureuse.