Résumé de la 40e partie n Mohammed peine à trouver des ouvriers pour lui abattre le vieil olivier dressé au milieu de son terrain à bâtir. Kaci, l'oncle, cherche encore à persuader Mohammed de laisser l'olivier. — Ce serait un bel arbre dans la cour de ta future maison ! — J'y ai pensé, dit Mohammed, mais malheureusement, si on le laisse, il va gêner ! — Ne fais pas une grande maison ! Mohammed a un sourire ironique. — Tu veux que je construise une bicoque ? — Non, on peut faire de jolies petites maisons ! — Moi, ce que je veux, c'est une grande et belle maison, pour mes enfants et mes petits-enfants ! Taos, qui vient d'apprendre l'accident survenu sur le terrain, veut plus d'informations. — Laisse tomber, dit Mohammed. — C'est à cause de l'olivier, n'est-ce pas ? — Voilà que tu te rappelles l'olivier ! — Et comment ne pas me le rappeler ? dit la brave femme, il fait partie de l'histoire de la famille, depuis des siècles ! Mohammed se tient la tête. — Et nous voilà partis pour de longues histoires à dormir debout ! Taos ne recule pas. — Sais-tu que dans ma jeunesse, cet olivier passait pour un puissant guérisseur ? — Il t'a guéri de quelle maladie, toi ? — Ne te moque pas… Nous y accrochions les langes des bébés malades et leurs vêtements, et ils guérissaient aussitôt ! — Superstitions, tout cela ! — Tu diras ce que tu voudras, le résultat était là ! — Ce sont des histoires de bonne femme ! Taos fait la moue. — Sais-tu que l'olivier est hanté ? — Hanté ? — Oui, par un vieil homme, qui est son esprit ! Mohammed éclate de rire. — Tu ris ? Et si je te disais qu'il a rendu folle une femme qui venait d'accoucher ? — Ça, c'est la meilleure ! — Le bébé de la femme pleurait tout le temps, elle lui a tourné du sel autour de la tête, et elle est sortie la nuit, pour le jeter au pied de l'olivier : c'est alors que le vieillard est sorti et qu'il l'a frappée à son tour, la rendant folle ! — C'est incroyable ! — Tu ne me crois pas ! — Tu voudrais que je crois à tes histoires à dormir debout ? — Prends garde que l'olivier ne se venge de toi ! (à suivre...)