Soutien n La famille, les proches et les amis se mettent de la partie, essayant de persuader l'entourage que «leur candidat et son équipage» sont à même de mener le «navire municipal» à bon port. Le coup d'envoi officiel de la campagne électorale en prévision des élections locales du 29 novembre a été donné aujourd'hui, jeudi 8 novembre, soit trois semaines avant la tenue du scrutin. Toutefois, les candidats n'ont pas attendu le lancement officiel et c'est depuis la validation de leur candidature qu'ils ont commencé à baliser le terrain. Certains, sûrs de la conformité de leurs dossiers, n'ont même pas pris le soin d'attendre le verdict officiel des directions de réglementation des affaires générales (DRAG) et se sont déjà lancés dans «la bataille» qui commence d'abord par le proche entourage : la petite famille ensuite la grande, le voisinage et peu à peu, le cercle s'agrandit pour toucher tout le village. Toute la famille se met donc de la partie essayant de persuader l'entourage que son candidat et son «équipage» sont à même de mener le «navire municipal» à bon port. L'enjeu est d'une grande importance, car il s'agit, au-delà des intérêts particuliers, du poids et même de «l'honneur» de la famille et du voisinage. Certains citoyens, actuellement candidats, ont décidé d'entrer en lice bien avant l'annonce de la date officielle du scrutin. Première opération : inventorier les lacunes et les défaillances de la gestion des affaires communales par les P/APC en poste, issus aussi bien des élections locales d'octobre 2002 que des partielles d'octobre 2005. Le «catalogue de déficiences» établi sert de matière première dans les discours (non officiels) que les prétendants à la présidence des communes prononcent à chaque fois que l'occasion se présente, dans les cafés maures, entre amis, en famille, dans les moyens de transport public, etc. Toutefois, ces derniers escamotaient leur intention de se présenter aux élections, se contentant de rappeler à leurs concitoyens que les élections locales constituent une opportunité pour améliorer leurs conditions de vie au cas où ils donneraient leur voix à la bonne personne. Seconde étape : informer les parents et les amis de leur intention. Ces derniers se vouent à mobiliser les autres en faisant l'éloge des «prochains candidats» et en prenant bien soin d'utiliser la formule : «Notre ami est le seul qui peut résoudre nos problèmes… il est compétent, fils de famille, homme de principe… nous espérons qu'il se présentera aux élections.» Une fois les listes électorales établies et rendues publiques, la campagne s'intensifie et les candidats «officiels» investissent tous les endroits où se rassemblent les citoyens, annonçant leurs programmes, leurs ambitions ainsi que leurs plans d'action envisagés. Les plus intelligents, ceux qui avaient pris plusieurs longueurs d'avance, entament leurs discours par la formule : «Comme je vous ai déjà dit auparavant …» Et comme les listes électorales comprennent des candidats issus des différents coins de la municipalité, chacun lance sa campagne dans son village ou quartier de résidence, avant de tenir des meetings programmés par l'ensemble des candidats au niveau des différents «coins» de la commune. Etre candidat n'est pas de tout repos. Les postulants ont intérêt à avoir les chevilles solides. Pour récolter les voix des électeurs, ils sont contraints de battre tous les sentiers menant à la présidence de l'APC.