Histoire n C'est une Algérie à l'histoire multidirectionnelle que Ramdan Rahmoun s'emploie à nous faire voir dans son film. Algérie, terre de civilisations est l'intitulé du film documentaire projeté, en avant-première, hier lundi, à la salle Ibn Zeydoun (Riad-el-Feth). Réalisé par Ramdan Rahmoun dans le cadre de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe», le film raconte une Algérie multiple avec une histoire mosaïque. Il raconte une Algérie qui, au fil des âges, de l'Antiquité aux temps modernes, a constitué une terre d'accueil pour nombre de civilisations qui «ont eu, tour à tour la destinée de l'Algérie», des civilisations allant des Phéniciens à la présence française, en passant par les Romains, les Byzantins, les Vandales, les Arabes et les Ottomans. C'est une Algérie plurielle et dans la diversité que le réalisateur s'emploie à raconter en témoignages et en récits historiques. Avant la projection, le réalisateur dira à propos de ce documentaire qui a été tourné dans les différentes régions de l'Algérie : «Nous avons voulu, à travers ce film qui a nécessité beaucoup de recherches sur le plan documentaire, particulièrement historique, montrer que l'Algérie est un creuset de civilisations», ajoutant : «L'Algérie a, par ailleurs, été toujours ouverte aux différentes civilisations et a toujours eu des relations avec le reste du monde, notamment l'Egypte, la Grèce, les autres pays d'Afrique, particulièrement le Soudan». Ainsi, le documentaire raconte à travers les sites archéologiques, les édifices historiques et son patrimoine culturel, une Algérie ouverte, tournée vers ses voisins. Il est à souligner que ce film documentaire a été rehaussé par l'intervention de différents témoignages comme ceux d'Aïcha Aziza Amamra, archéologue spécialisée en histoire et directrice du Musée national des arts et traditions populaires, ou encore ceux de Mustapha Chérif qui, spécialiste du dialogue des civilisations, a rappelé que l'Algérie a accueilli quarante civilisations. D'autres intervenants comme Chikh Bouamrane, président du Haut-Conseil islamique (HCI) et Henri Tessier archevêque d'Alger ont étoffé le contenu du documentaire.