Résumé de la 130e partie n Ils sont morts, pensa Steve. Quand vous êtes condamnés, vous êtes déjà morts... Bradley venait juste de téléphoner. «Steve, que puis-je faire ? — Rien. Rien. Faites seulement savoir, si vous avez vu une Coccinelle Volkswagen vert foncé, conduite par un type d'environ trente-huit ans. Et pour nous aider, il a probablement changé les plaques. Il nous reste une heure et vingt minutes - une heure et vingt minutes.» «Qu'a-t-on fait pour l'alerte à la bombe ? avait-il demandé à Hugh. — Nous avons demandé à toutes les villes principales de l'Etat de New York de se mettre en état d'alerte. Nous ne pouvons rien faire de plus. Une explosion dans l'Etat de New York. L'Etat de New York. Savez-vous combien de kilomètres carrés cela recouvre, Monsieur Peterson, il y a encore une chance qu'il s'agisse d'une fausse alerte. Je veux dire, la menace d'explosion, le coup de téléphone aux pompes funèbres. — Non, non, il est trop tard pour eux, trop tard.» Steve pensait : Bill et Dora se sont installés ici à cause de la mort de Nina. Ils sont venus pour me faire plaisir, pour s'occuper de Neil à ma place. Et en bavardant, Bill Lufts a sans doute été la cause de l'enlèvement de Neil et de Sharon — de leur mort. Le cercle de la mort. Non, je vous en prie, mon Dieu, qu'ils vivent, aidez-nous à les retrouver... Il se détourna nerveusement de la fenêtre. Hank Lamont venait d'entrer avec Bill et lui faisait répéter son histoire. Steve la connaissait par cœur. «Monsieur Lufts, vous-avez très souvent parlé à cet Arty. Essayez de vous souvenir. A-t-il jamais mentionné, qu'il voulait se rendre dans un endroit particulier ? Parlait-il d'un pays, comme le Mexique par exemple... ou l'Alaska ?» Bill secoua la tête. Tout cela le dépassait. Il savait qu'ils soupçonnaient Arty d'avoir enlevé Sharon et NeiI. Arty, un type si tranquille, un si bon garagiste. Il y avait à peine deux semaines, il était allé chez lui en voiture. Neil l'accompagnait. Il se souvenait exactement du jour parce que Neil avait eu une crise d'asthme cette nuit-là. Il essaya désespérément de se rappeler ce qu'avait pu dire Arty, mais c'était quelqu'un qui ne parlait jamais beaucoup, il semblait seulement très intéressé par les histoires que lui racontait Bill. Hank était furieux contre lui-même. Il était allé au bar du Mill Tavern et il avait payé une bière à ce type. Il avait même dit au bureau du F.B.I. que c'était inutile de chercher des renseignements sur lui. Lufts devait se souvenir. Comme le disait Hughie, tout ce que fait un homme laisse des traces. Il avait pu voir ce type sortir du Mill Tavern — et lui, Hank, n'avait rien suspecté. Hank fronça les sourcils. Il y avait cette plaisanterie qu'avait faite Arty au moment de s'en aller. Qu'est-ce que c'était ? Bill disait : «…Et c'est un type bien, tranquille, comme je vous l'ai déjà dit. Il ne s'occupe que de ses affaires. Bien sûr, il posait les questions, mais il avait seulement l'air amical et intéressé comme... — Attendez, l'interrompit Hank. — Qu'est-ce que c'est» Hugh se tourna lentement vers le jeune agent. «Vous avez trouvé quelque chose ? (à suivre...)