Résumé de la 1re partie n La fille du roi ne tint pas la promesse faite à la grenouille. Oubliée, celle-ci n'eut d'autre choix que de replonger dans la fontaine. Le lendemain, comme la petite princesse était à table, mangeant dans sa jolie assiette d'or, avec le roi et tous les gens de la Cour, on entendit — plouf ! plouf ! plouf ! plouf ! — quelque chose qui montait l'escalier de marbre. Puis on frappa à la porte et une voix dit : — Fille du roi, la plus jeune, ouvre-moi ! Elle se leva de table pour voir qui était là. Quand elle ouvrit, elle aperçut la grenouille. Elle repoussa bien vite la porte et alla reprendre sa place. Elle avait très peur. Le roi vit que son cœur battait fort et dit : «Que crains-tu, mon enfant ? Y aurait-il un géant derrière la porte, qui viendrait te chercher ?» — Oh ! non, répondit-elle, ce n'est pas un géant, mais une vilaine grenouille. — Que te veut cette grenouille ? — Ah ! cher père, hier, comme j'étais au bord de la fontaine et que je jouais avec ma balle d'or, celle-ci tomba dans l'eau. Parce que je pleurais bien fort, la grenouille me l'a rapportée. Et comme elle me le demandait avec insistance, je lui ai promis qu'elle deviendrait ma compagne. Mais je ne pensais pas qu'elle sortirait de son eau. Et voilà qu'elle est là dehors et veut venir auprès de moi. Sur ces entrefaites, on frappa une seconde fois à la porte et une voix dit : «Fille du roi, la plus jeune, ouvre-moi ! Ne sais-tu plus ce qu'hier au bord de la fontaine fraîche tu m'a promis ? Fille du roi, la plus jeune, ouvre-moi !» Le roi dit alors : — Ce que tu as promis, il faut le faire. Va et ouvre ! Elle se leva et ouvrit la porte. La grenouille sautilla dans la salle, toujours sur ses talons, jusqu'à sa chaise. Là, elle s'arrêta et dit : — Prends-moi auprès de toi ! La princesse hésita. Mais le roi lui donna l'ordre d'obéir. Quand la grenouille fut installée sur la chaise, elle demanda à monter sur la table. Et quand elle y fut, elle dit : — Approche ta petite assiette d'or, nous allons y manger ensemble. La princesse fit ce qu'on voulait, mais c'était malgré tout de mauvais cœur. La grenouille mangea de bon appétit ; quant à la princesse, chaque bouchée lui restait en travers de la gorge. A la fin, la grenouille dit : «J'ai mangé à satiété, maintenant je suis fatiguée. Conduis-moi dans ta chambrette et prépare ton lit de soie ; nous allons dormir. La fille du roi se mit à pleurer ; elle avait peur du contact glacé de la grenouille et n'osait pas la toucher. Et maintenant, elle allait dormir dans son joli lit bien propre ! (à suivre...)