Résumé de la 54e partie n La famille de Hamid s'installe au château légué par un parent émigré, récemment décédé. On commande des meubles. Après le dîner, on se rassemble au salon. — Je sais qu'il manque la télévision, dit Hamid, mais on s'en passera ce soir ! — Et si vous nous racontiez une histoire ? demande la petite Zohra. — Une histoire ? — Un conte ! Hamid et Nora se regardent. — Moi, j'ai oublié tous les contes que je connaissais, dit Hamid. — Et moi alors ! — Fais un effort, dit Madjid. Les enfants entourent leur mère et la supplient de leur raconter une histoire. Nora finit par céder. «Hadjit-koum, madjit-koum… que mon conte se déroule comme un ruban de soie…» Les enfants écoutent, enchantés… On ne laisse allumée que la veilleuse qui diffuse une lumière pâle, renforçant l'ambiance de fantastique. «Alors, l'ogre surgit dans la pièce, menaçant la pauvre femme et ses enfants… Il avait une tête hirsute, les yeux globuleux, le front bombé, et on apercevait, à travers sa bouche aux grosses lèvres rouge sang, des dents acérées…» La petite Zohra se serre contre son père. A ce moment-là, la veilleuse s'éteint. — Holà ! s'exclame Madjid. — C'est le fil… — J'allume le plafonnier, dit Amine. Il se lève et, en tâtonnant, dans le noir, parvient jusqu'à l'interrupteur. Il appuie dessus, mais point de lumière. — C'est une panne ! s'exclame le jeune garçon. — Une panne ? dit Nora, comment cela se fait-il ? — Allons, allons, ce n'est pas un drame… Ici aussi, il y a des pannes d'électricité, et je pense que cela ne va pas tarder à être réparé ! — Nous n'avons même pas de bougies ! Et les allumettes sont dans la cuisine ! — Nous n'avons pas besoin de lumière, dit Madjid, tu poursuis ta narration dans le noir puis nous irons nous coucher ! Nora termine donc son conte. — Maintenant les enfants, que chacun rejoigne son fauteuil pour dormir, demain matin, si l'électricité n'est pas rétablie, j'appellerai la compagnie ! Toujours dans le noir, les enfants rejoignent leur place. Ce soir, tous les membres de la famille dorment ensemble, dans le grand salon. Demain, quand les meubles seront livrés, chacun occupera sa chambre. «Faites de beaux rêves les enfants !» (à suivre...)