Résumé de la 11e partie n Un jeune berger, Pierre Bourgot, retrouve ses bêtes, grâce à de mystérieux cavaliers rencontrés dans la forêt. Il continuera, pendant plusieurs jours, à penser aux événements qu'il vient de vivre, puis il finira par les oublier. Un jour, alors que ses bêtes paissent paisiblement, il déjeune sous un arbre. Il est très heureux, parce que, non seulement, il n'a plus perdu de bête, mais son troupeau s'est accru avec l'arrivée de nouveau-nés. Il pourra vendre des moutons au marché de Poligny et mettre un peu d'argent de côté. Brusquement, il entend un bruit de galop. Le temps de se lever et le cavalier noir de la forêt surgit. — Bonjour Pierre ! lance-t-il de sa voix caverneuse. Il se lève précipitamment. — Monseigneur ! Le cheval, plus noir que jamais, se met à tourner, soufflant de l'air chaud, arrachant des touffes d'herbes et des mottes de terre. — Dis-moi, tu ne perds plus tes bêtes ? — Je n'en ai plus perdu une ! dit Pierre, heureux. — Ton troupeau s'est même accru de petits ! — Oui, dit Pierre surpris. Le cavalier éclate de rire. — Tu dois te demander comment je le sais ? — Oui, avoue Pierre. — Eh bien, sache que grâce à mon maître, je sais beaucoup de choses… Pierre veut lui demander qui est son maître mais il n'ose pas. Le cavalier devine aussitôt sa préoccupation. — Tu veux savoir qui est mon maître, n'est-ce pas ? — Oui, dit Pierre — Il faut que tu me dises d'abord si tu es prêt à lui rendre allégeance ? — Oui, dit Pierre. A-t-il rêvé ou la vision est-elle réelle ? plus tard, Pierre fera de sa rencontre avec le «maître» un récit ému : «C'est comme si la terre s'était ouverte. Un être gigantesque, pourvu de cornes, a surgi. Il était, lui aussi, vêtu de noir, comme le cavalier et portait un grand manteau écarlate. Ses yeux brillaient, comme s'ils lançaient des flammes, ses mains puissantes étaient pourvues de longues griffes. J'étais effrayé, mais le cavalier m'a rassuré en me disant : «le maître est bon avec ses serviteurs !» Puis, il m'a ordonné de me mettre à genoux devant lui et de l'adorer. Je l'ai fait. Je ne savais pas que je rendais allégeance à Satan. Désormais, me dit le cavalier noir, il était mon maître. L'être fantastique disparu, le cavalier me dit : «Désormais, tu détiendras les richesses et les pouvoirs, tu auras aussi la faculté de te transformer en animal, à ta guise et de satisfaire tous tes instincts !» (à suivre...)