Résumé de la 1re partie n Fils de bandit, Fathi suit les traces de son père. Décidant de s'attaquer au trésor du roi, il s'entoure de complices fidèles... Le jeune chef organisa son plan. A la nuit, il disposa ses camarades près des voies d'accès des remparts du palais pour qu'ils lui prêtent éventuellement main forte. Puis, il lança un crochet sur la cime crénelée du mur d'enceinte du parc, grimpa le long de la corde ainsi fixée, planta à nouveau un crochet au sommet du mur et se laissa glisser sur sa corde le long de la paroi interne de la clôture. Il jeta ensuite ses engins à ses camarades par-dessus le mur. Ils le suivirent. Une fois dans le parc, ils surveillèrent les gardes de la maison du trésor dont quelques-uns dormaient en se confiant à celui qui faisait la ronde. Entre deux rondes, Fathi lança un crochet sous le toit, grimpa après sa corde, souleva des tuiles, fit un trou dans le plafond, descendit dans la chambre de l'or, chargea des sacs de louis. Il avait donné la consigne de le rejoindre quand il secouerait la corde. Ses camarades vinrent donc le retrouver pour charger les sacs et les sortir par le même chemin. En une fois, la moitié du trésor royal fut ainsi volée. A la maison, la mère qui avait l'habitude des caches secrètes, mit cet or en sécurité. Les quatre camarades étaient riches pour la vie. Le lendemain, un garde aperçut le plafond du magasin du trésor fendu. On avertit le Roi. Celui-ci constata qu'on l'avait volé. Perplexe, le monarque alla demander l'avis de son grand conseiller : Cheikh el Moudabbar, pour savoir comment arriver à arrêter ces voleurs. Celui-ci suggéra le stratagème suivant : «Sire, que Votre Majesté organise une grande fête à laquelle elle invitera tous les hommes du pays. Que le service des vins soit généreux ! Déguisez quelques gardes en provocateurs. Et quand les gens seront ébranlés par de copieuses libations, que ces provocateurs clament leurs soi-disant prouesses : «Moi, j'ai fait ceci ! Moi j'ai été capable de cela ! J'ai volé par-ci. J'ai assassiné par-là !... Votre homme sera pris par la contagion et se vantera d'avoir dévalisé le Roi...» Fathi fut donc invité comme chacun des citoyens du pays. Il demanda conseil à sa mère. Elle lui déconseilla de se rendre à ce festin : «N'y va pas. C'est un piège...», dit-elle. Les trois autres camarades étaient du même avis. Malgré cela, Fathi se rendit au banquet du Roi. Il fit largement ripaille, tendit sa coupe à tous les vins et finit par se laisser gagner par l'euphorie générale. Les provocateurs commencèrent à raconter leurs truculentes histoires. Chaque fanfaron y ajouta la sienne. Finalement, Fathi s'écria : «Vous avez chapardé quelques poules ou quelques moutons... C'est un enfantillage ! Mais moi qui vous parle, j'ai volé le trésor du Roi !» Les gardes échangèrent un clin d'œil. On laissa les invités s'endormir pour éviter le scandale. Et quand Fathi fut plongé comme les autres dans un lourd sommeil, un garde s'approcha de lui et le marqua en lui coupant la moitié de sa moustache. Puis les soldats, sûrs de reconnaître leur homme, se retirèrent jusqu'au matin où ils se proposaient de surveiller la sortie. (à suivre...)