Le président Jacques Chirac entame, aujourd?hui, mercredi, une visite d'Etat de trois jours en Tunisie à l'invitation du président Zine El-Abidine Ben Ali, suivie d'un sommet euromaghrébin consacré à la sécurité et à la coopération en Méditerranée occidentale. Ce sommet, premier du genre, dénommé Sommet de la Méditerranée du Dialogue 5+5, réunira les dirigeants des cinq pays d'Europe du Sud (France, Italie, Espagne, Portugal et Malte) et ceux de l'Union du Maghreb arabe, UMA (Tunisie, Algérie, Maroc, Libye et Mauritanie). M. Chirac, accompagné de son épouse Bernadette, de cinq ministres et d'une délégation d'hommes d'affaires français, aura des entretiens avec son homologue tunisien sur les relations bilatérales, les grandes questions de l'heure (Irak et Proche-Orient) et la lutte contre le terrorisme. La question des droits de l'Homme en Tunisie, pour laquelle le régime est critiqué par de nombreuses organisations non gouvernementales, sera également évoquée, selon la porte-parole de l'Elysée Catherine Colonna. On insiste à Tunis sur le fait que les présidents Chirac et Ben Ali se connaissent bien et les relations entre la France et la Tunisie sont qualifiées de part et d'autre d'excellentes. Sur le plan politique, on relève une convergence de vues des deux pays sur les grandes affaires internationales, tandis que sur le plan économique, la France est le premier partenaire commercial, premier investisseur étranger et premier bailleur de fonds de la Tunisie. Durant son séjour, M. Chirac se verra offrir un «accueil populaire» en plein centre ville, où il prendra un bain de foule, il sera reçu à l'Hôtel de ville, visitera un centre technologique et se recueillera au cimetière militaire français de Gammarth (banlieue nord). En outre, trois accords consulaires et un accord sur le tourisme doivent être signés en marge de cette visite du président Chirac.