Coopération La rencontre euromaghrébine, qui s?achève aujourd?hui, a abordé tous les points liés au partenariat. Le premier sommet des 5+5, qui s?est ouvert vendredi dans la capitale tunisienne, est consacré essentiellement à cinq sujets : la sécurité et la stabilité en Méditerranée occidentale, la coopération économique et intégration maghrébine, la coopération dans le domaine social et humain, le dialogue des cultures et des civilisations et la nouvelle politique de voisinage de l?Union européenne. Il réunit, pour la première fois, les dirigeants des pays de l'Union du Maghreb arabe (UMA)? Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie? et d'Europe du Sud (Espagne, France, Italie, Portugal et Malte). Intervenant à l?ouverture du sommet, le président Bouteflika a souligné : «S'il est une menace à laquelle nous sommes aujourd'hui individuellement et collectivement confrontés, c'est bien celle du terrorisme et du crime transnational organisé.» Après avoir loué la coopération dans le domaine de la lutte contre ces fléaux et l'importance de son apport sur le plan régional et international, Abdelaziz Bouteflika a expliqué qu'«il s'agit là d'un combat qui commande une vigilance constante, une coordination encore plus poussée et une entraide systématique en matière d'information, de justice et d'accès à l'expertise et aux équipements spécifiques». Dans ce contexte, il a indiqué qu' «il ne faut pas que nous perdions de vue la nécessité de nous attaquer, dans le même temps, aux causes sous-jacentes du terrorisme et aux facteurs qui le génèrent ou l'entretiennent ainsi que les autres formes de crime organisé». De son côté, le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali a appelé à une «politique équilibrée» entre partenaires de l'Union européenne au Nord comme au Sud. Au nom de ses partenaires de la rive sud de la Méditerranée, il a plaidé pour un appui «à l'établissement et au renforcement des relations de coopération et de rapprochement avec l'Union européenne». Il a souhaité que l'entrée de dix nouveaux Etats de l'Est dans l'UE élargie «s'accompagne d'un effort similaire» en direction de la partie occidentale de la rive sud de la Méditerranée. Le président de la Commission européenne, Romano Prodi, a affirmé pour sa part que «l'objectif de sécurité et de stabilité en Méditerranée est un objectif global». «Il ne comporte pas, a-t-il dit, seulement des mesures de nature policière ou militaire, mais aussi l'accélération des réformes économiques et l'amélioration de la gouvernance». Abordant les questions liées au développement et à l'intégration économique, le chef de l'Exécutif européen, qui a rappelé que Bruxelles a récemment proposé une «nouvelle politique de voisinage», a affirmé : «Nous sommes collectivement confrontés à une véritable accélération de l'histoire» en raison de l'élargissement de l'Europe à l'Est qui survient «avant même que le partenariat euroméditerranéen et les accords d'association aient fini de produire tous leurs effets».