Résultats n «L'enquête sur le comportement à risque vis-à-vis de l'infection HIV-Sida 2007» a pris comme échantillon 3 700 personnes âgées entre 20 et 35 ans, dont 61% sont des hommes et 39% des femmes. Les jeunes Algériens sont mal informés sur le sida. A titre d'exemple, 50% d'entre eux pensent qu'on peut être contaminé par un moustique et 43% par la salive, alors que 23% avouent ignorer complètement comment ce virus se transmet d'une personne à une autre ! C'est ce qu'a révélé une enquête menée, cette année, par la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem), et dont les résultats viennent d'être rendus publics. Réalisée durant les mois d'octobre et novembre de l'année en cours dans les wilayas d'Alger, de Boumerdès, de Blida, de Tizi Ouzou, de Béjaïa, d'El Oued, de Chlef, de Aïn Defla, de Jijel et de Bouira, «l'enquête sur le comportement à risque vis-à-vis de l'infection HIV-Sida 2007» a pris comme échantillon 3 700 personnes âgées entre 20 et 35 ans, dont 61% sont des hommes et 39% des femmes. A la question de savoir s'ils savent vraiment ce que c'est le sida, 5,7 % des 3 700 jeunes interrogés, dont 43% sont des étudiants, 14% des fonctionnaires et 13% des chômeurs, ont répondu par la négative, alors que 34% se sont dit mal, voire très mal informés sur le sujet. Pour ce qui est des modes de contamination, 42% ont cité les toilettes, 23% le contact avec les chiens et les chats et 12% la fréquentation des piscines ! Si l'écrasante majorité d'entre eux, soit 94 %, sait que ce virus se transmet par voie sexuelle, il n'en demeure pas moins que 3% l'ignorent complètement. Pis encore, 14% ne savent pas qu'on peut être infecté en utilisant un rasoir dont la lame a déjà servi et est souillée. L'enquête menée par la Forem a également révélé que 30% des jeunes sont mal informés et 11% très mal informés sur les moyens de prévention de cette maladie. 55% d'entre eux se disent d'ailleurs insatisfaits de ce qui se fait en matière de lutte contre le sida dans notre pays, 70% demandent plus de recherche et plus de prévention et 56% une information en langue arabe. Même si elle se félicite de la baisse du «pourcentage des personnes ayant une ignorance totale de l'infection HIV-Sida», la Forem note que le taux «des personnes se disant mal ou très mal informées sur l'infection a peu reculé en 2007 alors qu'il y a eu un effort financier sans précédent dans le domaine pour favoriser l'information et la sensibilisation». C'est pourquoi elle préconise «plus d'information et plus de sensibilisation».