Le président du Venezuela, Hugo Chavez, a déclaré, vendredi, qu'il pourrait organiser un nouveau référendum en 2010 afin de savoir s'il pourrait être partant pour un nouveau mandat. " Comme j'ai le pouvoir d'organiser un référendum, si l'opposition ne le fait pas, je le ferais moi-même. Il s'agira d'un référendum à deux questions : êtes-vous d'accord pour que Hugo Chavez continue d'être président ? Si oui, êtes-vous d'accord pour qu'un petit amendement soit introduit dans la Constitution pour permettre la réélection illimitée ? " a ajouté M. Chavez devant le Parlement. Hugo Chavez, 53 ans, n'a pas obtenu une majorité de oui lors du référendum organisé le 2 décembre dernier sur un projet de réforme constitutionnelle qui devait lui permettre de briguer un nouveau mandat présidentiel en 2010. Chavez dont le projet a été rejeté de justesse par 50,7% des voix, s'est dit respectueux de la souveraineté du peuple vénézuélien. Il a déclaré préférer organiser un second référendum lui-même, ajoutant cependant, qu'il existe deux options : le référendum demandé soit par le Parlement, soit par la population. Chavez a affirmé qu'il choisira de se retirer et de ne pas se présenter s'il est battu ou révoqué, je ne me présenterai plus, a-t-il affirmé. Au soir de l'annonce des résultats du référendum du 2 décembre dernier et qui étaient en sa défaveur, Hugo Chavez, dans un discours, a tout d'abord félicité le Conseil national électoral qui, d'après lui, a donné une démonstration de plus de l'avance que possède l'Etat vénézuélien, de la démocratie vénézuélienne à affronter n'importe quelle journée si difficile soit-elle, dans ces cas de journées électorales, de haute transcendance, de haut niveau politique et surtout avec une grande éthique, " Nous autres ne concevons la politique que si elle est accompagnée de l'étique, qui fait partie de la nouvelle politique du Venezuela, nous autres savons ici combien de contes, combien de pièges, combien de fraudes et combien de coups bas il y a dans le processus de la quatrième République ".A travers ce discours, Chavez avait laissé entendre qu'il poursuivra le grand débat pour le futur du Venezuela : " nous savons déjà quel est notre futur, il est ici, j'avais proposé d'y ajouter ce composant, cela n'a pu se faire maintenant mais je le maintiens, et je le dis aux travailleurs vénézuéliens, aux hommes et aux femmes, vénézuéliens et vénézuéliennes et encore à ceux qui n'ont pas voté pour la réforme, que la proposition sociale contenue, qui est la plus avancée de cette planète, nous continuerons à la travailler, nous ferons un plus grand effort pour des consultations autour de tables de travail afin de débattre les thèmes pour obtenir le maximum d'inclusion sociale ". En août 2004, le président vénézuélien, déjà soumis à un référendum révocatoire convoqué après une pétition de l'opposition de droite, avait remporté haut la main ce scrutin populaire avec 59 % des voix (5,8 millions de voix).En décembre 2006, il avait été réélu triomphalement pour six ans (2007-2013) à la présidence du Venezuela avec 63% des voix (7,3 millions de voix).