Durant la table ronde, plusieurs propositions et recommandations ont été émises par les intervenants, des experts de tout bord, pour permettre un déroulement possible de l'AMP dans le secteur public. Selon ces professionnels de la santé, l'ouverture de ce type de services au niveau des institutions publiques risque d'être confrontée à des problèmes de taille. D'abord, la disponibilité de spécialistes qualifiés. Comment peut fonctionner un centre d'AMP sans formation ? La question est posée par le Dr Nadir. En réponse, plusieurs intervenants préconisent essentiellement deux options. La première consiste en la coopération entre le service public et le privé qui, depuis ces dernières années, a acquis une expérience certaine dans le domaine, à l'image de ce qui se fait actuellement au niveau du CHU Parnet. L'autre option est d'instaurer un DU ou un CES qui seront des formations complémentaires aux médecins spécialisés dans la procréation. L'autre recommandation est la fixation et la fidélisation du personnel à travers une rémunération conséquente et une motivation scientifique en stimulant la recherche scientifique. L'impératif d'instaurer un mode de gestion à part pour les centres d'AMP a aussi été soulevé, outre celui d'allouer un budget particulier aux établissements offrant ce genre de prestations. Devant la lourdeur de facture des frais de soins, la question relative à la gratuité des soins a fait surface. Faut-il suggérer la participation du patient ? Par ailleurs, les spécialistes souhaitent une intervention rapide et efficace des pouvoirs publics particulièrement en matière de remboursement des frais de ces interventions. «Il faut donner à tous les couples la possibilité d'accès aux centres PMA», préconisent les intervenants. «Nous interpellons les pouvoirs publics à favoriser les remboursements au moins de trois tentatives d'AMP». La création d'une structure pour l'importation des traitements est nécessaire d'après les professionnels.