Résumé de la 4e partie n La bête du Gévaudan va redoubler de férocité durant l'année 1765, toutes les tentatives pour l'arrêter sont vouées à l'échec. Avertis par ce qui se tramait dans le coin, c'est par groupe que les enfants vont désormais aux pâturages. C'est le cas notamment de cinq garçons et de deux filles, de la Coustasseire, dans le Villeret, un village non loin de Chanaleilles. Le plus vaillant de ces garçons s'appelle Jacques André Portefaix, il n' a que 12 ans. C'est lui l'organisateur de la riposte à apporter au cas où la bête viendrait. Pour cela il a prévu des bâtons avec des couteaux et il a donné des instructions à chacun de ses compagnons. La bête ne tarde pas à venir. — Attention ! dit André. Les garçons dégainent aussitôt leurs armes. — Dès qu'elle approche, on frappe ! Les garçons ont pris soin de placer au milieu les filles, ainsi que les deux derniers garçons. La bête qui veut justement les atteindre, se met à tourner autour d'eux. — Ne la laissez pas approcher ! Le bête tourne, les enfants tournent aussi pour avoir la bête de face. Mais la bête est plus rapide qu'on ne le croyait. — Attention, crie André, elle va sauter ! Elle saute aussi et saisissant au coin, un des petits garçons, Joseph Panafieu, elle veut l'emmener. — Sus ! Sus ! crie André. Avec l'aide des plus grands, il réussit à faire lâcher prise. L'animal recule, emportant un lambeau du garçon. — Attention, dit André, elle va attaquer ! La bête rendue plus furieuse par cette résistance, se retourne vers les enfants. — Ne vous laissez pas impressionner, crie André. La bête saute encore plus fortement et s'empare d'un autre garçon, Jean Vernier. André et ses autres compagnons s'emparent de fourches et font encore reculer la bête. — Attention, il va de nouveau attaquer ! Et la bête attaque, en effet, emportant en partie la lèvre supérieure de l'enfant. — Il l'emporte ! Il l'emporte ! Mais André a l'idée d'attirer la bête vers un bourbier où l'animal s'embourbe, avant de se dégager. C'est alors que l'un des garçons s'exclame. — On ne peut rien faire pour lui, il faut l'abandonner ! Mais André n'est pas de cet avis — Il faut continuer à se battre ! Visez la tête, les yeux… C'est alors que lui-même porte un coup à la bête : elle hurle de douleur et lâche prise. Elle monte quand même sur un tertre et, voyant que les enfants ne sont pas décidés à lâcher leur compagnon, abandonne la partie ! Plus tard, le roi a récompensé André pour son courage, en lui attribuant une bourse de 300 livres, grâce à laquelle il a fait des études et est devenu officier d'artillerie. (à suivre...)