En indiquant, hier, depuis Skikda, que l'Algérie possède environ pour 40 ans de réserves pétrolières et gazières, Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines, a, d'une part, voulu rassurer les partenaires étrangers, présents en Algérie et, d'autre part, mettre en lumière la place de notre pays dans le marché énergétique mondial. «Nos réserves peuvent s'étaler au-delà de quarante années, contrairement à ce que certaines rumeurs colportent en limitant ce potentiel à une vingtaine d'années seulement», a affirmé, hier, Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines, à Skikda, lors de la cérémonie de signature de deux contrats portant sur la réhabilitation du réseau de distribution d'énergie électrique de la raffinerie, d'Arzew, et l'augmentation de ses capacités du réseau anti-incendie. En cette fin de l'exercice 2007, Chakib Khelil a tenu à annoncer quelques exploits réalisés par la société Sonatrach, et ce, dans ses diverses activités. En termes de chiffres, la société algérienne, première en Afrique, a réalisé 59 milliards de dollars de recettes d'hydrocarbures, dont «2 milliards représentant les taxes sur les superprofits des compagnies étrangères» précise-t-il. Alors que notre pays a enregistré pour l'exercice écoulé, en termes d'exportation environ 54 milliards de dollars d'hydrocarbures, le P-DG de Sonatrach, M. Méziane, présent à cette rencontre, a fait savoir que son groupe «va boucler l'année 2007 avec un chiffre d'affaires à l'exportation d'environ 57 milliards de dollars», le qualifiant même d'«une performance». Notre pays va ainsi vers un nouveau record en termes de rentrées en devises. S'agissant des découvertes des gisements de pétrole, durant l'année en cours, M. Khelil, en a annoncé une vingtaine, dont dix par Sonatrach. Evoquant les réalisations de sa société, M. Méziane a mis, lui, en exergue le projet Medgaz, qui est, à ses yeux, «en cours de réalisation» et le gazoduc de Galsi, dont les travaux de réalisation, explique-t-il, vont être lancés en 2009. Par ailleurs, le mémorandum signé avec la société russe Gazprom, a expiré, selon le P-DG de la Sonatrach le 6 août 2007, qui a indiqué que celle-ci «préférerait travailler avec les entreprises occidentales». «Le mémorandum d'entente avec Gazprom a expiré sans trouver des opportunités de partenariat. Nous les avions donc trouver avec d'autres», a justifié M. Meziane. Dans ce sens, il a tenu à signaler que Sonatrach était en train de négocier avec des entreprises américaines la réservation de capacités de regazéification sur la côte Est américaine. Sonatrach avait déjà, dans le cadre de son positionnement sur le marché européen de distribution du gaz, réservé des accès sur les terminaux de Montoir (France) et un autre en Grande-Bretagne. Par ailleurs, le P-DG de Sonatrach a réaffirmé que son entreprise allait développer toute seule le projet gazier intégré de Gassi Touil, mais en faisant appel aux entreprises de sous-traitance présentes déjà sur le marché algérien, telles que Halliburton, Schlumberger et BG.