Le ministre tchadien de la Justice Albert Pahimi Padacké a affirmé jeudi qu'il n'y avait eu aucune «ingérence politique» dans le procès de L'Arche de Zoé, au lendemain de la condamnation de six Français à huit ans de travaux forcés pour «tentative d'enlèvement d'enfants». Les avocats de la défense des six Français, condamnés en même temps qu'un Tchadien et un Soudanais qui ont écopé de quatre ans de prison, avaient dénoncé avant et après le verdict un procès «politique». Plusieurs sources proches du dossier avaient également décrit les quatre jours de procès devant la Cour criminelle de N'Djamena comme l'habillage juridique d'un scénario échafaudé au niveau politique et diplomatique entre Paris et N'Djamena. Les autorités françaises ont annoncé mercredi soir, immédiatement après le jugement, qu'elles demanderaient le transfert des condamnés en France pour qu'ils puissent y purger leur peine, conformément à une convention de coopération judiciaire franco-tchadienne de 1976. De source diplomatique à N'Djamena, on affirme que le transfèrement pourrait intervenir «très rapidement».