Les Algériens ne sont pas concernés par la nouvelle liste des métiers ouverts à l'immigration arrêtée hier, vendredi, par une circulaire gouvernementale. Les préfectures françaises peuvent désormais délivrer des autorisations de travail aux étrangers pour une liste très restreinte de 6 à 30 emplois pour les ressortissants non européens, dans le cadre de la politique «d'immigration choisie» voulue par Nicolas Sarkozy. La liste de ces métiers, élaborée en concertation avec les organisations patronales, s'étend à 150 métiers pour les Européens de l'Est, selon une circulaire gouvernementale rendue publique hier, vendredi. Cette circulaire stipule «l'inapplicabilité» de cette liste aux Algériens et aux Tunisiens, car à ce stade, selon le ministère de l'Immigration, les accords franco-algérien (1968) et franco-tunisien (1988) n'en prévoient pas la possibilité. Mais pour les Tunisiens, «des négociations sont prévues dans les prochaines semaines» et «de nouvelles instructions seront données», précise la circulaire. Pour les autres pays, les mesures sont applicables «dès maintenant». Pour les Européens de l'Est, la liste des métiers ouverts passe de 61 à 150, dont certains peu qualifiés comme employé de ménage ou serveur. «Presque la totalité des domaines professionnels» leur sont accessibles, précise la circulaire. Pour les ressortissants hors Union européenne seuls six métiers qualifiés sont accessibles dans toute la France : cadre de l'audit, informaticien d'étude, informaticien expert, chargé d'études techniques du BTP, chef de chantier du BTP, conducteur de travaux du BTP. 24 autres postes peuvent être ouverts, mais cela dépend d'une région à l'autre.