Soutien n En sus des récentes mesures annoncées par le gouvernement relatives à la subvention des prix de la semoule, de la poudre de lait et de l'huile de table, les laits infantiles viennent de s'ajouter à la liste des «produits soutenus». En effet, la loi de finances 2008, adoptée depuis plus de deux mois par les deux chambres de Parlement et signée hier par le président de la République Abdelaziz Bouteflika, compte, parmi les mesures destinée à protéger le pouvoir d'achat des citoyens, l'exemption de la TVA des laits infantiles tant importés que fabriqués localement, actuellement soumis à un taux de 7%. Les centaines de milliers de travailleurs de la Fonction publique attendent également la mise en application des augmentations des salaires décidées lors de la dernière tripartite. Les différents responsables ont, à maintes reprises, assuré que l'augmentation des salaires interviendrait à partir du 1er janvier 2008 et en cas de retard dans la finalisation des statuts particuliers, les augmentations auront lieu avec un effet rétroactif. Voulant jouer le rôle de pompier pour atténuer les tensions sociales en annonçant à chaque fois des mesures «apaisantes», les autorités publiques risquent, encore une fois, de se retrouver face à un autre fossé entre le pouvoir d'achat et la flambée des prix des produits de première nécessité, tant notre pays dépend entièrement des fluctuations intervenant sur les marchés mondiaux. Les solutions conjoncturelles et «expéditives» ne s'avèrent pas une solution à long terme et l'Etat devrait, de l'avis de nombreux spécialistes, opter pour une politique économique visant la création de richesses et de valeur ajoutée. Rattraper les retards préjudiciables enregistrés dans la mise en œuvre du programme de développement de l'agriculture, relancer les autres projets initiés dans les autres secteurs et restés en «hibernation» depuis quelques années et mettre en place une nouvelle politique de l'emploi constituent, estiment les économistes, la seule voie qui permet à l'Etat de mettre fin à sa dépendance des fluctuations des marchés mondiaux et à la tension sociale qui ne cesse de s'accentuer ces dernières années. La loi de finances 2008 comporte certaines mesures encourageant l'activité des entreprises telles que la réduction de la pression fiscale, l'encouragement de l'activité économique, l'accès au logement pour les ménages ainsi que des mesures en faveur des importateurs et des banques. Restent l'épreuve du terrain et l'abondance des textes qui devraient engendrer une profusion de réalisations….