Pour l'homme de la rue, supprimer la TVA est plus que souhaitable. Les personnes interrogées sont unanimes à dire qu'elles approuvent toute décision allant dans le sens du renforcement de leur pouvoir d'achat. Sachant pertinemment que c'est lui qui, en définitive, paie cette taxe, le citoyen n'hésite pas à exprimer son vif souhait de la voir supprimée ou du moins allégée. Djilali, cadre moyen dans une société nationale à Alger, affirme que supprimer la TVA ne peut être que bien perçu par de larges pans de la société, lesquels arrivent très difficilement à joindre les deux bouts. «Il est clair que c'est le citoyen qui encaisse tout. La TVA, c'est le citoyen qui la supporte. Avec la cherté de la vie et l'augmentation des prix de nombreux produits et prestations, il n'est même pas utile de poser la question relative à l'opportunité de supprimer cette taxe», nous dira notre interlocuteur. De son côté, Nassima, enseignante dans un lycée de la wilaya de Blida, avouera que le «salaire de misère que je perçois ne me suffit pas à subvenir à mes besoins (et à ceux de sa progéniture) les plus élémentaires». Ayant comme point de départ le fait que c'est le consommateur qui paie cette taxe, notre enseignante dira qu'elle est pour sa suppression «puisque cela permettrait, à coup sûr, l'amélioration du pouvoir d'achat du commun des citoyens». Une vieille dame rencontrée dans un marché algérois, tout en avouant ne rien comprendre à cette histoire de TVA, n'en souhaitera pas moins sa suppression dans la mesure où «les discussions entamées sur le sujet, çà et là, indiquent que la TVA influe sur le pouvoir d'achat du citoyen».