Indignation n Les parents d'élèves du collège Chakib-Arslane, touché par les attentats du 11 décembre, ont eu la surprise ce matin en accompagnant leurs enfants, de constater que l'école est exactement dans l'état où elle était avant les vacances. Pratiquement quatre semaines sont passées depuis les derniers attentats d'Alger dont Ben Aknoun et Hydra ont été le théâtre, et pourtant, le moins que l'on puisse dire est que les traces en sont encore bien perceptibles. C'est ainsi qu'au niveau du collège Chakib-Arslane sis à Ben Aknoun, les dégâts ont été si importants que la direction du collège a décidé, ce matin, du renvoi des élèves à midi alors que, comme on le sait, ces derniers viennent tout juste de reprendre le chemin de l'école après une période de vacances qui aura duré près de 20 jours. «Nous avons eu toute la latitude de constater que durant tout le temps qu'auront duré les vacances, la direction du collège s'est contentée tout juste de balayer et d'enlever les débris de verre éparpillés sur le sol çà et là. Certaines classes sont dépourvues de chaises et la quasi-totalité des vitres ont été soufflées par la forte déflagration. A l'intérieur des classes sévit un froid glacial. Il est impossible que les élèves puissent étudier dans de telles conditions, fussent-ils animés de la meilleure des volontés», nous dira une parente d'élève qui a pris contact ce matin, avec la rédaction du journal. Notre interlocutrice dont l'amertume et la déception étaient facilement perceptibles, regrettera que la direction du collège n'ait pas pris attache avec l'Association des parents d'élèves «car cette dernière aurait pu financer certaines réparations même si cela devait la conduire à cotiser», tiendra-t-elle à souligner. Selon notre interlocutrice, et juste après que les parents eurent accompagné leurs enfants ce matin au collège en question, il leur a été signifié qu'ils devront venir les récupérer à midi, une manière de leur dire que dans l'état actuel des choses, les cours ne sont pas près de reprendre. En tout cas, il ne fait pas l'ombre d'un doute que cet état de fait ne fera qu'exacerber une situation déjà des plus critiques. Les élèves, dont bon nombre sont encore traumatisés par ce qu'ils ont vécu le jour des attentats, vont encore être pénalisés par la situation qui prévaut au sein de leur collège. Ce sont surtout les élèves en classe d'examen (et leurs parents bien sûr) qui en ressentiront les effets car cette «trêve forcée» ne pourra que s'avérer préjudiciable en fin d'année.