Institution n Ce marché mondial est régulé par une instance onusienne sous l'égide du secrétariat de la convention sur les changements climatiques, appelé Conseil exécutif des mécanismes de développement propre. Un marché très juteux est en train de s'ouvrir au monde en développement, dont bien évidemment l'Afrique et l'Algérie, après ceux du cacao, du pétrole ou du bois. Il s'agit d'un marché appelé marché du carbone (réductions des émissions de gaz à effet de serre (GES) dont le dioxyde de carbone (CO2)). C'est un mécanisme mis au point par les pays occidentaux les plus pollueurs pour lutter contre le réchauffement climatique faisant profiter dans l'avenir, les pays africains ainsi que les autres pays en développement. Cela semble compliqué, mais ce dispositif est au point et, actuellement, de simples citoyens en Europe peuvent y participer. Engagés à réduire, entre 2008 et 2012 – première période d'engagement de réduction des pays développés – près de 5,2 % de leurs émissions de GES par rapport à l'année de référence 1990, les trente pays industrialisés, signataires du protocole de Kyoto, entré en vigueur le 16 février 2005, ont des sortes de «droits à polluer» limités sous forme de quotas d'émissions d'équivalent CO2 pour honorer leurs engagements. En cas de dépassement des niveaux d'émission de CO2 qui leur sont assignés, les pays développés, parties au protocole de Kyoto, payent soit une amende, soit achètent ou échangent des crédits d'émission à un autre pays par l'intermédiaire des mécanismes de flexibilité mis en place par l'article 12 du protocole, créant un marché mondial du carbone où les crédits sont mesurés en tonnes d'équivalent carbone. Ce marché mondial est régulé par une instance onusienne sous l'égide du secrétariat de la convention sur les changements climatiques, appelé Conseil exécutif des mécanismes de développement propre. Jusqu'à présent, c'est la Chine qui en a le plus profité avec 61% du marché des projets MDP en 2006. Avec un peu moins de 3% du marché dont les deux tiers pour l'Afrique du Nord et du Sud, l'Afrique est très loin derrière, comparée aux potentialités en projets MDP que recèlent les pays africains. Le marché du carbone est un marché dynamique qui connaît, depuis quelques années, une très forte expansion à travers le monde. Chez nous, ce marché est en train d'être mis en place grâce à la création et la mise en fonctionnement de «l'Autorité nationale désignée des mécanismes de développement propre, composée d'une dizaine de secteurs», instituée conformément à l'article 12 du protocole de Kyoto et aux accords de Marrakech. Elle est placée sous la tutelle du ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme.