Effets n Bien que le continent noir ne soit responsable ni de l'apparition ni de l'aggravation des changements, il n'en est pas moins le continent le plus touché par leurs conséquences désastreuses. Mais l'Afrique ne veut plus continuer à subir les effets dévastateurs de ces changements. C'est ce qui ressort de la Déclaration d'Alger qui a sanctionné les travaux de la conférence des ministres africains de l'Environnement à Alger et à l'issue de laquelle un certain nombre de décisions et d'initiatives ont été prises dont la création de l'Observatoire africain sur le climat. Dans cette déclaration, qui sera présentée lors du prochain Conseil des ministres de l'Union africaine (UA), il a été décidé également le lancement d'une initiative africaine sur l'adaptation et la création d'un observatoire africain sur le climat et la mise en place d'une «force ministérielle africaine de travail» sur les changements climatiques comme support politique aux négociateurs africains dans le cadre des importantes échéances à venir. La déclaration d'Alger appelle à l'adoption d'un protocole sur l'adaptation «devant prendre en compte les priorités africaines comme la lutte contre la désertification, la dégradation des sols, la gestion intégrée des zones côtières pour enrayer l'érosion côtière et la montée des niveaux de la mer, la sauvegarde de la biodiversité et les ressources en eau». La déclaration insiste sur la lutte contre la déforestation et la dégradation des forêts dans les futurs mécanismes d'incitation positive de réduction des émissions (Redd) par la répartition géographique équitable du Mécanisme de développement propre (MDP). Enfin, la création d'une alliance continentale sur le climat en Afrique et dans les autres régions du monde a été décidée par les experts et ministres africains en charge de l'Environnement pour arriver à une bonne gouvernance environnementale. Le président de la République a signalé, dans un message aux participants à la conférence, que l'Afrique qui représente 14% de la population mondiale, est un continent vulnérable aux changements climatiques. «Il n'a pas contribué historiquement au changement climatique et n'est responsable que de 3,5% des émissions de gaz à effet de serres mondiales. Avec ses ressources forestières, 17% du patrimoine mondiale, elle constitue de fait un puits net. Elle n'en est pas moins le continent le plus affecté et le plus vulnérable aux changements climatiques», a-t-il dit, évoquant le rapport sur l'impact du changement climatique en Afrique émanant du secrétariat de la convention Cadre des Nations unies qui est éloquent à ce sujet. «La température moyenne a déjà augmenté de 0,7°C au cours du XXe siècle et les prévisions sont alarmantes», a-t-il ajouté.