Manquement Encore une fois, l?Agence pour l?amélioration et le développement du logement (AADL) ne sera pas au rendez-vous. Les citoyens qui attendent avec impatience la délivrance de leur nouvel appartement, pour en finir enfin avec cette crise, sont contraints de patienter encore plusieurs mois. En effet, la distribution des premières tranches du programme 2001, qui compte près de 10 000 logements, prévue initialement pour la fin de ce mois est reportée. Les logements ne seront remis totalement aux souscripteurs qu?au mois de mars 2004. C?est ce qu?a déclaré, le directeur par intérim de l'agence, Kamel Maïche, lors d?une conférence de presse qu?il a animée hier pour expliquer tous ces changements. Le responsable précise encore que la réception de 10 646 unités sera graduelle. Ainsi, 5 606 logements seront attribués le 31 décembre prochain à travers le territoire national, 971 autres fin janvier 2004, 1 228 fin février et enfin 2 838 fin mars. La seconde tranche, évaluée à 10 000 unités, ne sera attribuée qu?à la fin août 2004. Quant à la deuxième tranche 2002, soit les 35 000 logements, elle sera également remise partiellement. «Une modeste partie sera livrée en 2004 et une autre en 2005.» Kamel Maïche précise encore que les travaux dans certains chantiers ont été réalisés à 50 %. «Une partie est habitable alors qu?une autre est en cours de réalisation, et ce, en raison des retards. C?est pour cela que nous avons échelonné les livraisons entre décembre et mars. Les logements ne peuvent être remis cependant à leurs bénéficiaires avant que toutes les commodités (réseaux AEP, électricité et environnement aménagés), soient réunies». Les retards accusés dans la réalisation sont, selon le responsable de l?agence, dus à plusieurs facteurs imprévisibles et qui ne dépendent pas de son agence. «Après le lancement du projet, nous étions confiants, car nous avions fait appel à des entreprises étrangères qualifiées et de renommée. Mais, une fois que ces dernières ont pris possession des terrains et que les programmes d?études ont été lancés, des contraintes impondérables et objectives sont survenues» dont le séisme et l?épidémie du Sras qui a fait que sur 8 000 travailleurs, seulement 4 000 ont pu regagner Alger. «Nous n?avons pas pu combler ce vide et ce malgré les nombreux appels d?offres que nous avons lancés. La main-d??uvre algérienne n?a pu remplacer que 200 éléments seulement.». A tous ces facteurs s?ajoutent les conditions climatiques (les intempéries) et les contraintes techniques dues à la nature de certains sols (Annaba, Boumati, Bab Ezzouar 1et 2). «La particularité de notre programme a été de lancer parallèlement les projets et les études de terrains. Les entreprises sont opérationnelles dès que ces études sont achevées, mais certaines études complémentaires ont été longues. Nous avions sous-estimé la qualité des terrains», argue-t-il. Par ailleurs, M. Kamel Maïche indique que la perturbation du marché international des matériaux de construction a aussi retardé les délais de livraison de ce programme qui étaient de 18 à 20 mois, mais qui se voient prolongés de 10 à 12 mois.