Résumé de la 13e partie n Ce jour-là, une parente vient la trouver. Zoulikha est une marieuse. Elle a toujours eu cette fonction, aussi ne faut-il pas s'étonner de la voir à toutes les fêtes, à tous les enterrements et dans tous les lieux où se réunissent les femmes. Il suffit d'avoir une fille à marier pour en faire une alliée. — Bonjour, Zoulikha, comment vas-tu ? — Très bien, très bien… Dis-moi, tu as une fille à marier ? — Oui, une jolie fille… — Dis-moi, quel âge a-t-elle ! — Euh… presque trente ans ! — C'est donc une vieille fille ! La mère est confuse. — Voilà longtemps que je veux la marier ! — Mais tu n'y arrives pas… — J'avoue que non… On m'a parlé de toi ! Zoulikha rit. — Je suis en quelque sorte ta dernière carte ! — Oui, avoue la femme… Je te donnerai tout ce que tu voudras… — Ne me donne que ce que tu peux me donner ! Telle est Zoulikha : elle n'exige rien au départ, mais elle sait se faire récompenser. Dès que l'affaire «marche», elle se fait remettre argent et bijoux et sa notoriété n'en devient que plus grande. Ce jour-là, une parente vient la trouver. — Zoulikha, je dois t'entretenir d'une affaire… — C'est ta fille que tu veux marier ? — Oui… — Je vais chercher quelqu'un pour elle… — Non, non, il y a déjà quelqu'un ! — Quelqu'un ? — Oui, un parent… — Tu peux me dire de qui il s'agit ? — De Rachid… — Ah, c'est un bon garçon… — Malheureusement, il est convoité par une autre femme… C'est la fille de sa tante maternelle que sa grand-mère voudrait lui donner… La tante est morte depuis quelques années et Rachid est également orphelin, elle voudrait les réunir ! Zoulikha est pensive. — Si c'est la grand-mère qui veut lui donner la fille, et si la tante est morte, il y a de fortes chances pour que l'affaire aboutisse ! — Je veux que ce soit ma fille qu'il épouse ! — Il connaît ta fille ? — Oui, mais je crois qu'il a un faible pour l'autre ! — Ce sera très difficile ! (à suivre...)