Satisfaction n «Nous constatons que le taux de réussite au niveau du système LMD est très élevé. Il avoisine les 75%. Donc, nous pensons que ce système permet aux étudiants d'évoluer mieux et de progresser dans de meilleures conditions.» C'est ce qu' a déclaré Rachid Harraoubia, ministre de l'Enseignement supérieur, hier, en marge de la rencontre nationale des recteurs d'universités consacrée notamment à l'évaluation du système LMD (Licence, Mastère, Doctorat). Néanmoins, le premier responsable du secteur a relevé durant son intervention, un certain nombre de lacunes dans l'application de ce système de formation. Il s'agit, entre autres, de celles liées au déficit en encadrement, à la surcharge dans les salles de cours ainsi qu'aux problèmes que rencontrent les étudiants hébergés dans les résidences universitaires. En outre, M. Harraoubia a insisté sur «l'uniformisation des critères d'évaluation et de graduation» du système LMD au niveau de l'ensemble des universités. «A travers l'usage des technologies de l'information et de la communication, vous pouvez coordonner vos efforts et échanger les expériences pour mieux servir nos étudiants», a-t-il déclaré aux recteurs. Ce système vise, d'après le ministre, à assurer une formation de qualité en direction des futurs cadres pour leur permettre d'intégrer le monde du travail. A ce propos, Harraoubia a insisté sur les formations pratiques en faveur des étudiants ayant opté pour ce système d'études. «Il est temps de donner un contenu à nos diplômes en les adaptant à la réalité économique qui exige aussi bien la compétence que la performance», a-t-il précisé. Pour leur part, les présidents des conférences régionales ont relevé, dans leurs rapports, d'autres défaillances dans la gestion des établissements universitaires. Elles concernent notamment le volet des œuvres universitaires dont le fait que certaines structures d'accueil (cités universitaires) accusent du retard dans la réception des étudiants. Pour le volet pédagogique, ils ont constaté le retard dans le démarrage des cours et l'absentéisme répété dans certains établissements. Ce qui pourrait, d'après eux, compromettre la réussite des étudiants. Enfin, il est à noter que durant les ateliers programmés durant cette rencontre, les experts vont étudier les mécanismes à mettre en œuvre pour contenir les différentes failles relevées par les responsables du secteur. Harraoubia défend Hadjar l Commentant une évaluation faite par un professeur universitaire lors d'une émission télévisée dans laquelle il a qualifié de «catastrophique» la gestion de l'université d'Alger, le ministre s'est dit étonné de tels propos. «Si je ne connaissais pas Si Tahar (Hadjar Ndlr), j'aurais peut-être cru à de telles allégations…», a-t-il commenté. Mais la réalité plaide en faveur de ce professeur, car l'état de nos universités en général, et celle d'Alger ne fait pas exception, est plus que déplorable.