Le hasard a voulu que le coup de starter de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe», dont la clôture officielle est prévue pour le 25 janvier en cours, soit donné le jour de l'an berbère. C'est, en effet, le 12 janvier 2007 que 23 camions-plateaux, ornés aux couleurs des pays participants, ont sillonné les rues d'Alger annonçant le début d'une manifestation sur laquelle reposaient tant d'espoirs. Car, au-delà de sa portée purement symbolique, l'événement était voulu par ses initiateurs comme une tentative de redonner un second souffle à la vie culturelle du pays après une décennie d'hibernation et de réconcilier l'Algérien avec la chose culturelle devenue, par la force des choses, le parent pauvre de la vie nationale. En cette période si propice aux bilans, il semble qu'il est plus qu'opportun de tenter de mesurer, même approximativement, les effets d'une opération pour laquelle tous les moyens ont été mobilisés.