Difficultés n l'APC a procédé à l'affectation de 20 «locaux commerciaux», en octobre 2007, mais l'opération ne s'est toujours pas concrétisée. Sur les 300 locaux que dispose l'APC d'Alger-centre depuis l'année 2000, et qui ont fait l'objet de 900 demandes de mise à disposition, aucun d'eux n'est exploité pour le moment. Ces biens immobiliers se trouvent à Béni Messous, Zéralda, Saoula et Mahelma. Là où la commune dispose d'un programme de logements, elle a des locaux, aménagés aux rez-de-chaussée des immeubles. Une préaffectation de 20 locaux sur les 300, décidée début octobre 2007 – un mois avant les élections locales du 29 novembre – n'a pas encore abouti. Pourtant, la préaffectation a été annoncée lors d'une grandiose cérémonie organisée à la Cité des Sciences, le 6 octobre, laissant croire à un début de la fin de l'inexploitation de ces biens. «Ce ne sera pas des locaux pour les trabendistes», avait déclaré à cette occasion le président de l'Apc, Tayeb Zitouni. «C'était tout simplement une arnaque. Les élus n'ont même pas pris la peine de nous diriger vers l'emplacement des locaux. Nous avons mis une journée pour les trouver», commente un «bénéficiaire». «La première visite a laissé échapper une grosse déception», ajoute-t-il. Pour cela, les raisons ne manquent pas. Les vingt locaux sont implantés au quartier Dhaouiya, à Zéralda. Au rez-de-chaussée d'un immeuble de six étages, l'Apc a fait aménager une quarantaine de locaux qui s'apparentent à des box de 8 m2 chacun avec un alignement qui rappelle les marchés communaux de la ville. L'entrée principale est complètement déglinguée, par endroit. Le faux plafond est arraché dans plusieurs coins à cause des infiltrations d'eau dans le réseau d'assainissement du bâtiment. Le «marché» demeure inexploité à cause d'une imprévision de taille : les box sont envahis par la boue. Lors des inondations qui ont touché, en novembre 2007, la capitale, les box ont pris eau de toute part. Les eaux boueuses y sont toujours. L'état de ces lieux délabrés a été évoqué, lors d'une réunion publique tenue le mercredi 16 janvier, par le président de l'APC, M. Zitouni. «C'est vrai qu'il existe des petits problèmes techniques à Zéralda, concernant les défauts d'assainissement», reconnaît-il. Le P/APC a tiré sur les «bénéficiaires», leur promettant de résilier leurs préaffectations à la suite de leurs déclarations publiques. Parmi ces derniers, se trouve un bénéficiaire qui s'est vu octroyer un local pour un projet de boulangerie industrielle. Le concerné a déclaré, à juste raison, qu'il lui était impossible de s'installer dans un box de 8 m2. Interrogé par InfoSoir, à propos de ce «malentendu», le chargé du dossier à l'APC, Rabah Belaouène affirme que l'APC a préaffecté des sièges sociaux pour permettre aux promoteurs de régler la question du financement avec les banques. «Il n'a pas été question d'en faire des ateliers», affirme-t-il alors que les décisions de préaffectation stipulent qu'il s'agit bel et bien de «locaux commerciaux». M. Belaouène avance que les box sont destinés aux jeunes chômeurs de la commune voulant s'engager dans les petits métiers comme la plomberie, la soudure, l'électricité et les bureaux d'études. La réfection des locaux de Zéralda nécessite, selon lui, la réactualisation de la fiche technique élaborée avant les inondations de novembre.