Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
“Près de 3 millions de mètres cubes d'huiles usagées sont déversés dans la Seybouse chaque année” atelier sur la protection des eaux contre la pollution à annaba
Annaba a abrité, avant-hier, le premier atelier sur la protection des eaux de l'oued Seybouse contre la pollution. Cette rencontre autour du phénomène de la contamination des cours d'eau a été organisée dans le cadre du projet Ineco, qui vise la mise en place d'instruments économiques et institutionnels pour la gestion durable des ressources en eau dans la zone méditerranéenne. Le directeur général de l'agence du bassin hydrographique du constantinois, principal animateur de l'atelier aux côtés du Dr Assimacopoulos de l'université d'Athènes et de MM. Berland et Barraque, tous deux experts agréés auprès de l'Office international de l'eau, a présenté en la circonstance un tableau alarmant de la situation du bassin hydrographique de la Seybouse. M. Kerraz a évoqué les dangers menaçant ce cours d'eau qui arrose une superficie de 6 471 km2 étendus sur sept wilayas de la région extrême est du pays, dont principalement celles de Annaba et Guelma. Il a notamment porté à la connaissance des participants à cette journée d'étude que les quantités de rejets qui sont déversées annuellement dans la Seybouse sont plus qu'alarmantes et qu'elles risquent à court terme d'avoir un effet irréversible sur l'environnement. “Près de 4 ,5 millions de m2 de déchets, dont 3 millions sont des huiles usagées, sont déversés sans contrôle aucun dans ce cours d'eau. Le manque, voire l'absence de traitement de ces déchets, qui proviennent des 78 unités industrielles importantes implantées dans la région et qui ne sont pas équipées de stations d'épuration sont l'une des causes directes du phénomène de la pollution des eaux. Il faut également tenir compte de la mauvaise qualité de l'eau d'irrigation des périmètres agricoles et des effluents domestiques qui sont quotidiennement rejetés dans la Seybouse”, a-t-il dénoncé, avant d'avertir qu'il est grand temps de fixer des objectifs après avoir écouté tous les représentants des directions et organismes concernés par les problèmes d'environnement et relevé les défaillances qui en sont la cause directe ou indirecte. Après l'exposé de M. Kherraz sur le thème phare évoqué, un débat a été ouvert aux participants qui a rapidement évolué vers des questions plus générales : gestion intégrée des ressources en eau, rôle et statuts des agences de bassins nationales, collectes des redevances et fonctionnement du Fonds national de gestion intégrée des ressources en eau. A. ALLIA