Evidence n Le secteur des hydrocarbures constitue la principale source de devises de l'économie nationale (95% des recettes des exportations). L'Algérie s'est, dès le début des années 1990, lancée dans un processus de transition d'un système économique centralisé à une économie de marché en menant une politique de réforme structurelle dans le cadre d'un programme d'ajustement structurel mené en collaboration avec le FMI et la BIRD, et soutenu par la communauté financière internationale et l'Union européenne. Ce programme a permis le rétablissement des équilibres macroéconomiques, l'amélioration des performances en termes de croissance d'un produit intérieur brut et le développement d'un secteur privé plus dynamique, entraînant par conséquent un plus grand flux entrant d'investissements directs étrangers. Grâce à l'embellie financière du pays, une relance de la croissance est entamée, supportée pour l'essentiel par la ressource pétrolière qui (et les experts l'ont à maintes reprises répété) constitue un modèle de développement particulièrement vulnérable à long terme. Les statistiques indiquent clairement que le secteur des hydrocarbures constitue la principale source de devises de l'économie nationale (95% des recettes d'exportations). Mais l'aisance financière dans laquelle se trouve le pays, à la faveur de l'ascension fulgurante des cours du pétrole, ne doit pas occulter les insuffisances criantes de l'économie nationale. Pour d'aucuns, cette situation n'est en fait que l'arbre qui cache la forêt. N'eût été, estiment-ils en effet, la montée des prix du pétrole, la situation aurait été tout autre. Le constat qu'ils dressent est des plus critiques. L'agriculture, dépendant en grande partie des aléas climatiques, le manque de compétence et de savoir-faire des dirigeants d'entreprises (managériat, marketing, gestion…), la structure encore mono-exportatrice (basée uniquement sur le pétrole) de l'économie et la faiblesse structurelle des exportations hors hydrocarbures, tous ces facteurs réunis font que la compétitivité externe de l'économie a été grandement affectée. A l'heure de l'entrée en vigueur de l'accord d'association avec l'Union européenne et de la prochaine adhésion à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), force est de constater que de nombreuses lacunes persistent. Des mesures s'imposent plus que jamais si l'on veut un réel décollage de notre économie.